ÉDITION:

Comores: rare absence du président Azali, attaqué vendredi, aux célébrations de Maoulid

10:4616/09/2024, lundi
AFP
Le 14 janvier 2024, le président sortant des Comores, Azali Assoumani, et la première dame Ambari Assoumani quittent le bureau de vote de l'école publique de Mitsudje à Moroni après avoir voté.
Crédit Photo : OLYMPIA DE MAISMONT / AFP (Archive)
Le 14 janvier 2024, le président sortant des Comores, Azali Assoumani, et la première dame Ambari Assoumani quittent le bureau de vote de l'école publique de Mitsudje à Moroni après avoir voté.

Le président comorien Azali Assoumani, visé vendredi par une attaque au couteau qui l'a "légèrement blessé" selon la présidence, était absent dimanche des célébrations officielles de Maoulid, un événement qu'il manque pourtant très rarement.

La totalité du gouvernement du petit archipel de l'océan Indien était présente sur la place de l'Indépendance de Moroni, ornée pour l'occasion de banderoles calligraphiées en arabe.


Le chef de l'État
"est en bonne santé"
mais
"il se repose pour ce week-end prolongé"
(lundi est férié aux Comores), a déclaré Mahamoud Salim Hafi, secrétaire général adjoint du gouvernement,
"et dès mardi il reprendra, inch'allah, ses occupations".

Le président des Comores cumule constitutionnellement les fonctions de chef de l'État et chef du gouvernement. Sa présence ou non dimanche était très attendue, celui-ci ne manquant que rarement les célébrations de Maoulid (l'anniversaire du prophète Mahomet SAW) dans l'archipel, dont la quasi-totalité des quelque 870 000 habitants se réclame de l'islam.

"Ceux qui réclament sa photo le verront au Maoulid",
ce qui permettra de les
"convaincre davantage de sa bonne forme physique",
avait assuré samedi le ministre de l'Énergie, Aboubacar Saïd Anli, qui occupe la première place dans l'ordre protocolaire du gouvernement.

M. Azali, 65 ans, n'est plus apparu en public ni ne s'est exprimé depuis qu'il a été attaqué par un jeune homme armé d'un couteau vendredi, lors des funérailles d'un notable religieux dans une petite commune surplombant Moroni. Aucune image de lui n'a circulé depuis l'incident.

Vendredi soir, la présidence comorienne avait indiqué dans un communiqué que le président avait été
"légèrement blessé à l'arme blanche"
et que ses blessures étaient
"sans gravité".
M. Azali
"va très bien
" et
"finalement c'est plus de peur que de mal",
avait déclaré samedi matin la porte-parole du gouvernement, Fatima Ahamada, à la presse.

Ni le ministre de l'Énergie ni la porte-parole du gouvernement n'ont répondu aux questions concernant l'absence du chef de l'État dimanche.

"C'est sans doute un repos recommandé par ses médecins, qui lui ont demandé d'éviter les émotions et la prise de parole en public",
a confié dimanche une source proche de la présidence, souhaitant garder l'anonymat, interrogée au sujet de son absence lors des célébrations sur la place de l'Indépendance.

Les mobiles de l'attaque restent inconnus. Samedi, le procureur de la République de Moroni, Ali Mohamed Djounaid, a annoncé que l'assaillant, un jeune militaire de 24 ans arrêté immédiatement après les faits, avait été retrouvé mort samedi matin, avant d'avoir pu être interrogé, dans la pièce où il était détenu.

Le magistrat n'a pas précisé où il était détenu ni quel service de sécurité était responsable de sa garde.


Deux enquêtes sont ouvertes, l'une sur l'attaque contre le président, l'autre sur les causes du décès de l'assaillant, a-t-il indiqué.


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