Alaoui a indiqué que les importations marocaines de gasoil russe ont augmenté de 13% entre le 1er janvier et le 27 février derniers. C'est ce qui ressort des déclarations de la responsable marocaine en réponse à une question du parti socialiste au Parlement sur les justificatifs de l'origine d'importation des produits pétroliers au port de Tanger-Med (extrême nord du pays).
La semaine dernière, le bloc parlementaire a indiqué que ses estimations font état que le gouvernement avait cessé d'importer du diesel du marché russe, dans le sillage des sanctions occidentales sur les dérivés pétroliers en provenance de Moscou. Cette déclaration de la ministre marocaine est première du genre concernant la position du Maroc sur l'importation de pétrole russe.
Concernant la valeur déclarée, elle a indiqué que le prix moyen de la tonne de gaz russe atteignait 9 522 dirhams (916 dollars), contre 10 138 dirhams (975 dollars) la tonne pour le reste des importations de gaz en provenance d'autres pays. Alaoui a affirmé que 1 771 dirhams (170 dollars) la tonne, prix évoqué dans la question du bloc parlementaire, avec le calcul du taux de change moyen du dollar, reste loin du prix moyen négocié.
La ministre a également affirmé que les documents et les preuves de la source d'importation sont soumis, comme tout autre document joint à la déclaration en douane, au contrôle douanier. Elle signalé que toute manipulation des documents est passible de sanctions pénales prévues dans le code des douanes et des impôts.
En février dernier, un nouveau paquet de sanctions occidentales contre Moscou est entré en vigueur, consistant à interdire l'importation de produits dérivés au-dessus d'un prix plafond fixé à 100 dollars le baril et à imposer des sanctions aux entreprises de transport qui chargent du carburant au-dessus du plafond spécifié.
En 2021, la consommation nationale de produits pétroliers au Maroc a atteint 11,2 millions de tonnes, selon les données officielles. Le Maroc œuvre actuellement à la réalisation de nouveaux projets de production d'électricité d'une capacité d'environ 6 mégawatts, dans le but de réduire la pression des importations.