- 23.11.2024, samedi
- 09:18
Le porte-parole du Kremlin, Dmitriy Peskov. Crédit photo: IHA
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié, mardi, la Pologne et les États baltes - Estonie, Lettonie et Lituanie - de "pays européens enclins à l'extrémisme".
Lors d'un point de presse tenu à Moscou, Peskov a déclaré que les quatre pays, qui ont condamné en force la guerre de la Russie contre l'Ukraine déclenchée en février dernier, ont
"une attitude très agressive"
envers la Russie et sont
"prêts à tout pour favoriser une nouvelle confrontation"
avec Moscou.
"Il est bien regrettable que, dans ces conditions,
les dirigeants des grands pays européens
, qui sont le moteur de tous les processus de l'UE, ne jouent malheureusement pas un rôle de contrepoids et
ne viennent pas 'équilibrer' la position de certains pays enclins à l'extrémisme"
, a déclaré le porte-parole.
Le président lituanien Gitanas Nauseda avait précédemment appelé les pays occidentaux à doter Kiev d'avions de combat modernes et de missiles à longue portée, ce que le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky réclame depuis longtemps.
Peskov a souligné le renforcement de l'implication de l'Occident dans le conflit en Ukraine
, ce dont la Russie a pris acte, mais cela
"ne changera pas le cours des choses"
.
La semaine dernière, les États-Unis ont annoncé qu'ils allaient fournir 31 chars Abrams à l'Ukraine, tandis que l'Allemagne a déclaré qu'elle lui livrerait 14 chars Leopard 2 ; elle a en outre autorisé d'autres pays à transférer à l'Ukraine des chars de fabrication allemande provenant de leurs propres stocks.
La Norvège, la Slovaquie, le Royaume-Uni, la France et la Pologne ont également annoncé qu'ils fourniraient les véhicules blindés à l'Ukraine.
Évoquant les déclarations de
Petro Porochenko
, l'ancien président ukrainien qui, dans une interview accordée à la BBC,
a déclaré qu'il n'avait jamais eu l'intention d'appliquer les accords de Minsk
(destinés à mettre fin aux affrontements avec les russophones dans l'est de l'Ukraine), et qu'il s'agissait d'un subterfuge pour gagner du temps en vue du renforcement militaire de l'Ukraine,
Dmitri Peskov a déclaré que Porochenko faisait écho aux anciens dirigeants allemands et français
.
"Cela signifie que pour l'Ukraine, pour la France et pour l'Allemagne, les accords de Minsk n'étaient rien d'autre qu'un écran de fumée avec lequel ils ont camouflé leurs intentions de préparer l'Ukraine de manière à résoudre le problème du Donbass par la force".
"Cela souligne une fois de plus que
(le président russe Vladimir)
Poutine a eu tout à fait raison de prendre la décision de lancer l''opération militaire spéciale' afin de sauver les personnes qui vivent dans le Donbass"
, a souligné Peskov.
Il a précisé que de 2014 à 2021, la Russie a surveillé ce qui se passait en Ukraine, mais n'a pas envisagé d'apporter une aide militaire à la région du Donbass.
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