Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné, jeudi, que toute conférence de paix sur le règlement du conflit ukrainien à laquelle la Russie ne participerait pas, n'aurait pas une approche axée sur les résultats.
Peskov a exprimé son scepticisme quant aux résultats potentiels de la conférence de paix prévue en juin en Suisse, en raison de l'exclusion de Moscou.
"Il nous est tout à fait impossible de comprendre l'importance de cette conférence de paix",
a-t-il déclaré. Et de poursuivre:
Sans la participation de la Russie, comment pouvons-nous espérer des discussions de fond et des résultats significatifs ? Cette initiative semble viciée par nature.
Peskov a également critiqué les menaces proférées par les responsables ukrainiens de détruire le pont de Kertch, qui relie la péninsule de Crimée à la Russie continentale.
"Ces menaces ne sont pas nouvelles, elles ont déjà été proférées par le passé".
Les intentions du régime de Kiev de poursuivre ses activités terroristes sont claires. Nous prenons ces menaces au sérieux.
Le porte-parole du Kremlin a rejeté les allégations du Département d'État américain selon lesquelles l'armée russe aurait fait usage d'armes chimiques contre les forces ukrainiennes, les qualifiant d'
"infondées".
"De telles accusations sont dénuées de tout fondement et ne sont pas étayées par des preuves. La Russie reste attachée à ses obligations internationales à cet égard"
, a-t-il déclaré.
Peskov a également réfuté les propos du président américain Joe Biden qualifiant la Russie de
"xénophobe",
affirmant que la réalité est
"exactement l'inverse".
"La Russie introduit-elle parfois des restrictions dignes d'un bandit à l'encontre des entreprises en se basant exclusivement sur des critères de nationalité ?"
Et de souligner:
La Russie persécute-t-elle les personnes sur la base de leur nationalité? Non, ce n'est pas la Russie qui fait cela, c'est un pays complètement différent qui fait cela.
Le porte-parole a déclaré que la discrimination se produisait en France, où non seulement les athlètes russes étaient privés du droit de concourir sous les couleurs de leur nation, mais également où des personnes ordinaires détenant un passeport russe se voyaient refuser leur participation, même dans des rôles de bénévolat.
Certains Russes et Biélorusses peuvent participer aux Jeux olympiques de Paris 2024 en tant qu'athlètes neutres.
En ce qui concerne les pressions exercées par les États-Unis au moyen de sanctions économiques contre des pays souverains, Peskov a condamné ces actions destinées à faire rompre les liens avec la Russie.
"Alors que les États-Unis poursuivent leurs tactiques coercitives, nos relations bilatérales avec les pays concernés restent solides. Ces nations défendent leur souveraineté malgré les pressions extérieures''
, a-t-il souligné.
Peskov a également commémoré le 10e anniversaire des événements survenus dans la ville ukrainienne d'Odessa le 2 mai 2014, où près de 50 personnes ont perdu la vie à la suite de l'incendie de la Maison des syndicats.
"Nous honorons la mémoire de ceux qui ont péri à Odessa il y a dix ans. La justice doit prévaloir et les responsables de ce crime odieux doivent rendre des comptes"
, a-t-il déclaré.
Le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire
"spéciale"
en Ukraine, ce qui a provoqué une colère et de multiples réactions à l'échelle internationale, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques inédites et des plus sévères à l'endroit de Moscou.
Pour mettre un terme à son opération, la Russie pose comme préalable le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l'adoption d'un statut de
"neutralité totale",
ce que Kiev considère comme étant une
"ingérence dans sa souveraineté".
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