La France augmentera son soutien à la Cédéao pour restaurer "l'ordre constitutionnel" en Afrique de l'Ouest

09:494/11/2023, samedi
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La ministre française de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et le ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Économie numérique, Bosun Tijani, se serrant la main après la signature de l'accord financier I-DICE entre l'Agence française de développement et le Nigéria à Abuja, au Nigéria, le 3 novembre 2023. Crédit Photo: Kola Sulaimon / AFP
La ministre française de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et le ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Économie numérique, Bosun Tijani, se serrant la main après la signature de l'accord financier I-DICE entre l'Agence française de développement et le Nigéria à Abuja, au Nigéria, le 3 novembre 2023. Crédit Photo: Kola Sulaimon / AFP

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a indiqué, ce vendredi, que la France augmentera son soutien à la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) pour restaurer "l'ordre constitutionnel" en Afrique de l'Ouest.

En visite officielle au Nigeria, la cheffe de la Diplomatie française a, tout d'abord, salué le renforcement de la coopération bilatérale et des échanges économiques entre Paris et Abuja, soulignant le besoin d'accroître la collaboration régionale pour la sécurité, notamment du Sahel.



Faisant référence à la prise de pouvoir par des militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger, Catherine Colonna a estimé que
"nous devons faire mieux [...] pour rétablir l'ordre constitutionnel"
dans ces pays.

"Nous serons là pour soutenir les efforts de la Cédéao. La situation ne peut pas rester en l'état sans nuire à l'avenir des populations",
a-t-elle ajouté.

La ministre n'a pas précisé la stratégie envisagée par Paris pour appuyer les efforts de la Cédéao, dans ce sens.


Pour rappel, la France a mis fin à ses opérations antiterroristes au Mali et au Burkina Faso et a récemment commencé à retirer ses troupes du Niger, à la demande de N'Djamena.


La Cédéao a imposé diverses sanctions à ces trois pays avec l'objectif d'y rétablir l'ordre constitutionnel.


Pour sa part, l'Union européenne (UE) a annoncé, la semaine dernière, qu'elle avait adopté un cadre pour les sanctions à l'encontre des membres de l'administration militaire du Niger, qui a destitué le président élu du pays, Mohamed Bazoum, en juillet dernier.


Cette décision s'inscrit dans la volonté de l'UE de sanctionner
"ceux qui compromettent la stabilité, la démocratie et l'État de droit au Niger et qui constituent une menace pour la paix et la sécurité dans la région",
peut-on lire dans un communiqué.

Le chef de la Diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré qu'avec ce nouveau cadre, l'UE sera en mesure de sanctionner les individus et les entités responsables d'actions
"qui menacent la paix, la stabilité et la sécurité du Niger".

"Les sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de mettre des fonds à la disposition d'individus et d'entités, ainsi qu'en une interdiction de séjour pour des individus",
a-t-il déclaré.

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