Crédit Photo : VYACHESLAV OSELEDKO / AFP
Les forces de l'ordre ont perquisitionné les locaux de l'agence d'information 24.KG à Bichkek dans le cadre d'une enquête sur la propagande de guerre.
Les forces de l'ordre kirghizes ont indiqué avoir effectué une perquisition lundi dans les locaux d'un grand média et arrêté sa rédactrice en chef et sa directrice, visées par une enquête pour "propagande" qui serait liée à des articles sur le conflit en Ukraine.
"Des perquisitions ont été effectuées dans les locaux de l'agence d'information 24.KG dans le cadre d'une enquête sur de la propagande de guerre"
, a indiqué le service de presse du Comité d'Etat pour la sécurité Nationale (GKNB) de cette ex-république soviétique d'Asie centrale, sans donner plus de détails.
Ce média a annoncé que sa rédactrice en chef Makhinour Niïazova et sa directrice Assel Otorbaïeva avaient été interpellées après des perquisitions dans les locaux.
L'accès aux bureaux de la rédaction a été bloqué et les ordinateurs confisqués, selon cette même source. Makhinour Niïazova, citée par la radio locale Asattyk a indiqué:
Les perquisitions sont liées à une de nos publications sur la guerre en Ukraine.
Officiellement, le Kirghizstan prend ses distances face à l'intervention russe en Ukraine. Mais de facto, la police n'a pas empêché un rassemblement en soutien à Moscou, quelques jours après le lancement du conflit, alors qu'une manifestation pro-ukrainienne a été dispersée et ses participants interpellés.
Parmi les cinq ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, où la liberté d'expression reste encadrée, le Kirghizstan est longtemps apparu comme une exception. Mais des ONG dénoncent les pressions croissantes contre les médias.
Une nouvelle loi sur la presse, dénoncée par plusieurs médias comme restrictive, doit être examinée lundi au Parlement.
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