La relation entre les peuples américain et israélien a plus de poids que les liens personnels avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, estime la vice-présidente américaine Kamala Harris.
S'exprimant dans le cadre d'une interview accordée à l'émission 60 minutes, de la chaîne d'information américaine CBS, qui sera diffusée lundi, la candidate démocrate à la présidence américaine a affirmé que le soutien des États-Unis à Israël reposait sur des principes plutôt que sur des relations individuelles.
Elle a abordé les récents désaccords concernant les appels américains à un cessez-le-feu au Liban, affirmant que Washington soutenait le droit d'Israël à se défendre contre des groupes tels que le Hamas et le Hezbollah.
Netanyahu favoriserait le retour à la Maison Blanche de l'ancien président Donald Trump, rival de Harris, convaincu que celui-ci n'exprimerait même pas une opposition symbolique à l'escalade de la guerre menée par Israël.
Harris a déclaré que les États-Unis cherchaient à augmenter l'aide humanitaire, à obtenir la libération des prisonniers et à œuvrer en faveur d'un cessez-le-feu, ajoutant que la pression diplomatique se poursuivrait à la fois sur Israël et sur d'autres acteurs régionaux.
Harris a subi la pression de nombreux membres de son parti - en particulier les jeunes démocrates et ceux qui ont des racines au Moyen-Orient, frustrés par ce qu'ils considèrent comme l'incapacité du président Joe Biden à s'opposer à Israël - pour prendre une position plus ferme en faveur de la Palestine et contre la guerre qu'Israël mène depuis un an contre la Bande de Gaza.
La guerre israélienne contre l'enclave palestinienne assiégée a tué quelque 42 000 palestiniens et en a blessé près de 97 000 autres, depuis le 7 octobre de l'année dernière.