Le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré que son pays "refuse toute ingérence dans ses affaires internes car il n'est ni sous tutelle, ni placé sous protectorat".
La Tunisie a célébré lundi 20 mars, le 67e anniversaire de son indépendance (colonisation française 1881-1956). Et Saïed d'ajouter :
La Tunisie est aujourd'hui le théâtre d’une guerre de libération nationale contre la corruption (...), pour frapper d’une main de fer les corrompus.
Les autorités tunisiennes procèdent depuis le 11 février 2023, à une vague d’arrestations de personnalités de renom, dont des dirigeants de partis, des journalistes, des magistrats, un homme d’affaires influent, des avocats, des militants politiques, et des syndicalistes.
Le 14 février dernier, Saïed, a accusé certains des prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix. À maintes reprises Saïed a insisté sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais l'opposition l'accuse d'instrumentaliser la justice pour traquer ceux qui rejettent les mesures d'exception qu’il avait déclarées dès le 25 juillet 2021.