ÉDITION:

JO 2024: l'IBA continue d'accuser deux boxeuses d'être des hommes

10:036/08/2024, Salı
MAJ: 6/08/2024, Salı
AFP
La boxeuse algérienne, Imane Khelif célèbre sa victoire contre la boxeuse hongroise, Anna Luca Hamori lors du quart de finale des 66 kg aux JO 2024, à la North Paris Arena de Villepinte, le 3 août 2024.
Crédit Photo : MOHD RASFAN / AFP
La boxeuse algérienne, Imane Khelif célèbre sa victoire contre la boxeuse hongroise, Anna Luca Hamori lors du quart de finale des 66 kg aux JO 2024, à la North Paris Arena de Villepinte, le 3 août 2024.

Malgré les démentis du CIO et les preuves fournies par la famille d'Imane Khelif, la Fédération internationale de boxe (IBA) continue d'accuser la boxeuse algérienne d'être un homme.

La Fédération internationale de boxe (IBA), exclue du mouvement olympique il y a un an pour son manque de professionnalisme, a réaffirmé lundi que deux boxeuses présentes aux Jeux de Paris, au cœur d'une controverse sur le genre, étaient
"des hommes"
, une affirmation réfutée par le Comité olympique algérien.

Exclusion des Mondiaux de 2023


L'Algérienne Imane Khelif (-66 kg) et la Taïwanaise Lin Yu-ting (-57 kg) ont été admises aux Jeux de Paris par le Comité international olympique, qui défend leur présence et conteste la validité des tests de l'IBA.


Alors qu'elles avaient pris part à de nombreuses compétitions organisées par l'IBA, elles ont été exclues des Mondiaux 2023. L'IBA avait invoqué des tests d'établissement de genre réalisés aux Mondiaux-2022 à Istanbul et 2023 à New Delhi.

Les deux boxeuses se sont qualifiées pour les demi-finales de leur tournoi olympique à Paris, dont l'organisation ne relève pas de l'IBA.


Des "anomalies"


Lors d'une conférence de presse organisée à Paris, à laquelle a participé en visio le dirigeant de l'IBA, l'homme d'affaires russe Umar Kremlev, l'ancien directeur de la commission médicale, Ioannis Filippatos, a affirmé que des tests sanguins effectués en 2022 avaient révélé des
"anomalies".

Elles ont donc été de nouveau testées un an plus tard pour confirmer ou infirmer ces
"anomalies"
en 2023. Selon le médecin grec, les deux boxeuses ont passé deux tests chacun: un pour la testostérone et un caryotype, un examen qui permet d'étudier les chromosomes.

Ioannis Filippatos a affirmé:


Le résultat médical des tests sanguins - et ce sont les laboratoires qui le disent - montre que ces deux boxeuses sont des hommes.

"Le problème est que nous avons deux tests sanguins avec des caryotypes d'hommes. C'est la réponse du laboratoire",
a-t-il ajouté.

Cette affirmation a été fermement démentie par le Comité olympique algérien, qui a rejeté dans un communiqué des
"allégations sans fondement".

"Notre championne, Imane Khelif, n'est pas touchée et ne perd pas courage face aux affirmations infondées de l'IBA"
, a poursuivi le comité olympique algérien.

"Le contenu et l'organisation de cette conférence de presse disent tout ce que vous avez besoin de savoir de cette organisation et de sa crédibilité",
a réagi de son côté le Comité international olympique (CIO), qui accuse l'IBA d'avoir décidé
"arbitrairement"
l'exclusion des deux boxeuses à New Delhi.

Imane Khelif est
"née femme, enregistrée comme femme, vit sa vie en tant que femme, boxe en tant que femme",
avait martelé vendredi le porte-parole du CIO Mark Adams, en pleine polémique ayant suivi l'abandon de la boxeuse italienne Angela Carini face à Imane Khelif au premier tour du tournoi olympique.

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