Israël: des ministres du gouvernement Netanyahu rejettent la décision de la CIJ, Ben-Gvir veut l'occupation de Rafah

09:3825/05/2024, samedi
MAJ: 25/05/2024, samedi
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Une vue générale montre un camp déserté pour les Palestiniens déplacés à la frontière avec l'Egypte à Rafah dans le sud de la bande de Gaza le 22 mai 2024.
Crédit Photo : Eyad AL-BABA / AFP
Une vue générale montre un camp déserté pour les Palestiniens déplacés à la frontière avec l'Egypte à Rafah dans le sud de la bande de Gaza le 22 mai 2024.

Des ministres du gouvernement Netanyahu ont rejeté fermement, ce vendredi, la décision de la Cour internationale de justice qui a ordonné à Tel-Aviv de cesser immédiatement son offensive militaire à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a de son côté, exigé que ‘'l'occupation de Rafah'' soit la réponse à la décision de la CIJ.


Le bureau du premier ministre Benyamin Netanyahu a indiqué dans un communiqué que ce dernier avait entamé des consultations ministérielles par téléphone pour discuter de la réponse israélienne à la décision de la Cour basée à La Haye.

De son côté, Itamar Ben-Gvir, a fait part de son rejet de la décision de la CIJ, qu'il a qualifiée d'
''antisémite''
.

Il a déclaré sur X que face à la décision de la Cour
"il ne doit y avoir qu'une seule réponse, qui est l'occupation de Rafah, l'augmentation de la pression militaire et la défaite totale du Hamas jusqu'à ce qu'on obtienne une victoire complète dans cette guerre.''

Plus tôt ce vendredi, la CIJ, plus haute juridiction de l'ONU, a ordonné à Israël de stopper son offensive militaire à Rafah.


Tel-Aviv doit
"arrêter immédiatement son offensive militaire, et toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah, qui serait susceptible d'infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d'existence capables d'entraîner sa destruction physique ou partielle''
, a déclaré la CIJ.

La juridiction a également appelé Israël à maintenir ouvert le point de passage de Rafah pour permettre un accès sans entrave à l'aide humanitaire.

En ce qui concerne les otages israéliens, le CIJ
"estime qu'il est profondément inquiétant que nombre de ces otages demeurent en captivité et réitère son appel en faveur de leur libération immédiate et inconditionnelle".

Dans son ordonnance, la Cour
"relève qu'Israël n'a pas fourni d'informations suffisantes concernant la sécurité de la population pendant l'évacuation, ou la présence dans la région d'Al-Mawasi des quantités d'eau, d'installations sanitaires, de nourriture, de médicaments et d'abris nécessaires aux 800 000 Palestiniens ayant dû fuir à ce jour. Par conséquent, elle estime qu'Israël n'a pas suffisamment répondu aux préoccupations que soulève son offensive militaire à Rafah, ni dissipé les inquiétudes à ce sujet''.​​​​​​​

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