Gaza: Égypte soutient l'UNRWA malgré les pressions et rejette toute alternative

17:588/07/2024, lundi
MAJ: 8/07/2024, lundi
AA
Badr Abdel Aati, ministre égyptien des Affaires étrangères.
Crédit Photo : X / X
Badr Abdel Aati, ministre égyptien des Affaires étrangères.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères défend l'UNRWA contre les critiques internationales, affirmant son rôle crucial pour les réfugiés palestiniens malgré les tensions à Gaza.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aati, a déclaré lundi que
"l'Égypte n'acceptera pas et ne permettra pas d'alternative à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA)"
.

Cette déclaration a été faite lors d'une conférence de presse conjointe avec le commissaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, au Caire, selon l'agence de presse officielle égyptienne Middle East News Agency.


Abdel Aati a souligné que
"l'UNRWA est l'une des agences les plus importantes des Nations Unies dans le domaine humanitaire, surtout à la lumière des violations flagrantes observées dans les territoires palestiniens occupés"
.

Il a ajouté que
"l'importance de l'UNRWA réside dans le fait que son rôle dépasse la Bande de Gaza pour englober la prise en charge des réfugiés palestiniens aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des territoires occupés, que ce soit à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban ou en Syrie".

Le ministre égyptien a réaffirmé que Le Caire ne tolérera aucune alternative à l'UNRWA, seule agence mandatée par les Nations Unies pour soutenir les réfugiés palestiniens. Il a critiqué
"la campagne actuelle visant à discréditer l'agence, qui cherche à miner le rôle sacré des organisations internationales soutenant le peuple palestinien".

Abdel Aati a appelé
"la communauté internationale et les donateurs internationaux qui ont suspendu leurs contributions financières à l'UNRWA à reconsidérer cette position inacceptable".

Il a souligné que cette suspension
"implique une complicité dans l'utilisation de la famine comme arme de punition collective, ce qui sape la crédibilité du système international et multilatéral et pose de sérieuses questions sur l'application inégale du droit international".

Le ministre égyptien a assuré que
"le travail de l'UNRWA ne cessera pas tant que les droits des réfugiés palestiniens ne seront pas pleinement respectés".

Cette déclaration intervient alors que l'armée israélienne a annoncé plus tôt dans la journée de lundi le lancement d'une opération au sol à Gaza, incluant le siège de l'UNRWA. Israël affirme que
"le complexe contient des armes du Hamas, des salles de détention, d'interrogation et d'investigation".

Les forces israéliennes ont précédemment opéré dans la région, éliminant et arrêtant de nombreux membres du Hamas et détruisant un grand tunnel sous le complexe.

Avec le soutien des États-Unis, Israël mène une guerre meurtrière contre Gaza depuis le 7 octobre, causant plus de 126 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), principalement des femmes et des enfants, ainsi que plus de 10 000 disparus.


Cette guerre se poursuit malgré les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat et les ordres de la Cour internationale de justice enjoignant à Israël de mettre fin à l'invasion de Rafah, de prévenir les actes à caractère génocidaire et d'améliorer la situation humanitaire désastreuse à Gaza.


A lire également:




#Égypte
#UNRWA
#Gaza
#conflit israélo-palestinien
#droits des réfugiés
#Badr Abdel Aati