Le 30 août, l'armée a renversé Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, quelques instants après qu'il a été proclamé réélu au terme d'une élection jugée frauduleuse par les militaires et l'opposition.
Le général Brice Oligui Nguema, proclamé Président de la transition, a promis aussitôt de rendre le pouvoir aux civils par des élections au terme d'une période dont il n'a pas annoncé la durée. Raymond Ndong Sima, civil nommé Premier ministre jeudi dernier par les militaires a déclaré:
Il est bon de partir sur un objectif raisonnable en disant: nous avons le souhait de voir le processus aboutir en 24 mois pour qu'on puisse revenir à des élections.
Le coup d'État du 30 août s'est fait en quelques instants et sans effusion de sang, tous les chefs de corps de l'armée et de la police s'étant rassemblés derrière le général Oligui.
Samedi, M. Ndong Sima a annoncé la composition de son gouvernement nommé par le général Oligui, et qui comprend d'anciens ministres du président déchu, des membres de l'ex-opposition et des personnalités de la société civiles auparavant hostiles à M. Bongo et sa famille, qui dirigeait le pays depuis plus de 55 ans.
Les gens qui vont (...) préparer différents textes, discuteront de cet aspect des choses, c'est-à-dire de la durée (de la transition), et de qui est véritablement habilité à se présenter et à ne pas se présenter.
La désignation par le général Oligui Nguema, à la Présidence de la transition comme au sein du comité de militaires qui forme son équipe rapprochée, d'officiers chargé de la plupart des mêmes secteurs que les ministres de M. Ndong Sima pose la question de l'autonomie et des marges de manœuvre de son gouvernement civil. Il informe:
Ce n'est pas nouveau d'avoir aux côtés du président (du Gabon) des chefs de départements qui assurent l'interface entre le président et les départements ministériels.