Crédit Photo : Sarah Meyssonnier / AFP
Le Premier ministre français Michel Barnier assiste au défilé des athlètes français ayant participé aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, le 14 septembre 2024.
Le gouvernement de Michel Barnier a été annoncé après plus de deux semaines de spéculations. Lors d'une brève déclaration, ce samedi, Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée, a dévoilé les principaux membres du nouveau cabinet.
Ainsi, l'Elysée a confirmé la nomination du chef de file des sénateurs Républicains, Bruno Retailleau (LR) au ministère de l'Intérieur, tandis que Didier Migaud, jusqu'à lors, président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, prendra les rênes de la Justice.
Antoine Armand, député Renaissance, s'occupe désormais de l'Économie et des Finances, tandis que Jean-Noël Barrot, vice-président du MoDem, sera en charge des Affaires étrangères.
Rachida Dati (LR) conserve la Culture et Sébastien Lecornu (Renaissance) garde la tête des Armées. Anne Genetet (Renaissance) devient ministre de l'Éducation nationale et Geneviève Darrieussecq (MoDem) s'occupe de la Santé.
Matignon a informé que les passations de pouvoir pourraient se dérouler dès dimanche soir ou lundi matin, avant le premier Conseil des ministres programmé pour lundi après-midi.
Cette annonce intervient dans un climat social tendu. Samedi, plusieurs manifestations ont été organisées à Paris, Marseille, Nice et Toulouse, avec des milliers de manifestants exprimant leur mécontentement contre le tandem Macron-Barnier. À Paris, les défilés, soutenus par des associations telles que Greenpeace et Nous Toutes, ainsi que des syndicats lycéens et des partis de gauche comme La France insoumise, reflètent une opposition grandissante face à ce nouveau gouvernement.
L'annonce du gouvernement ouvre désormais la voie à de nombreux défis pour Michel Barnier, dont celui de rétablir un
avec les différentes forces politiques et sociales, selon Matignon.
Dans un tweet cinglant, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, n'a pas tardé à réagir à l'annonce du nouveau gouvernement.
"Le casting du nouveau film catastrophe macroniste est connu"
, a-t-il écrit, dénonçant un
"gouvernement des perdants des élections législatives".
Mélenchon s'en prend notamment à Bruno Retailleau, qualifié d'
"inquiétant ministre de l'Intérieur"
, et critique la domination de ce dernier sur le groupe LR au Sénat, qui jouera selon lui un rôle décisif dans l'avenir des textes portés par la majorité. Le leader insoumis conclut en appelant à
de cette combinaison
"sans légitimité ni futur".
Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a également fustigé la formation du nouveau gouvernement dans un tweet incisif.
"Ce 'nouveau' gouvernement signe le retour du macronisme par une porte dérobée"
, a-t-il déclaré, dénonçant un retour aux pratiques qu'il juge rejetées par les électeurs.
Bardella critique des
"jeux d'appareils et calculs politiciens"
qui, selon lui, contredisent les choix exprimés par les Français lors des dernières élections. Il conclut en affirmant que ce gouvernement, dépourvu de légitimité selon lui,
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