Au moins 908 migrants sont arrivés à bord de dix embarcations sur l'archipel espagnol des Canaries vendredi, via l'une des routes migratoires les plus dangereuses au monde, selon un bilan provisoire des secours maritimes.
Ces nouvelles arrivées surviennent alors même que les dirigeants européens sont réunis à Grenade, dans le sud de l'Espagne, pour un sommet informel dont l'un des principaux thèmes sera l'épineux sujet de l'immigration, ajouté à l'agenda à la suite de l'afflux récent de milliers de migrants sur la petite île italienne de Lampedusa.
Selon les secours maritimes, cinq embarcations avec 526 personnes à bord ont été prises en charge sur l'île d'El Hierro, la plus à l'ouest des Canaries. Trois autres bateaux ont été conduits vers l'île de Grande Canarie et deux autres sur l'île de Tenerife, portant le total à 908 personnes, dont plusieurs femmes et mineurs.
Selon les secours, ces migrants, originaires d'Afrique sub-saharienne, ont été pris en charge par les autorités, confrontées depuis plusieurs semaines à une hausse importante des arrivées sur cet archipel situé au large des côtes nord-ouest du continent africain.
Ces arrivées massives ont conduit les autorités espagnoles à transférer dans la nuit de jeudi à vendredi près de 500 migrants depuis l'île d'El Hierro, où les autorités sont débordées, vers Tenerife, selon une correspondante présente sur place.
Depuis quelques années, la route migratoire vers les Canaries est particulièrement empruntée en raison du durcissement des contrôles en Méditerranée. Les naufrages sont fréquents durant cette traversée de l'Atlantique particulièrement dangereuse.
Des ONG font régulièrement état de naufrages meurtriers -dont les bilans non officiels se chiffrent, selon elles, en dizaines, voire en centaines de morts- dans les eaux marocaines, espagnoles ou internationales.
La Pologne et la Hongrie ont voté contre le texte, tandis que l'Autriche, la Slovaquie et la République tchèque se sont abstenues.