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Un "net favoritisme" pour le parti au pouvoir au Mozambique lors de la campagne, est relevé par la mission d'observation de l'Union Européenne deux jours après le scrutin pour élire le président et le Parlement du pays d'Afrique australe. "Les observateurs et les interlocuteurs de l'Union européenne ont fait état d'un net favoritisme du parti au pouvoir pendant la campagne, qui a profité des ressources de l'État," dit la chef de mission Laura Ballarin lors d'une conférence de presse à Maputo dans l'attente des résultats.
Un "net favoritisme" pour le parti au pouvoir au Mozambique lors de la campagne, a été relevé vendredi par la mission d'observation de l'Union Européenne deux jours après le scrutin pour élire le président et le Parlement du pays d'Afrique australe.
"Les observateurs et interlocuteurs de l'Union européenne ont signalé un net favoritisme (pour le) parti au pouvoir au cours de la campagne, qui a bénéficié d'une utilisation indue des ressources de l'État",
a indiqué la chef de mission Laura Ballarin lors d'une conférence de presse à Maputo dans l'attente des résultats.
L'opposant montant Venancio Mondlane avait dénoncé dès mercredi à la mi-journée des irrégularités du Frelimo, au pouvoir depuis un demi-siècle dans ce pays bordé par l'Océan indien, miné par les inégalités et la pauvreté.
"D'un point de vue politique et pas seulement technique, nous sommes dans une situation qui prouve que nous avons un régime qui fera tout pour ne pas perdre les élections",
a renchéri vendredi Mondlane à l'occasion d'une conférence lors de laquelle il a réédité ses accusations.
"Dans un tiers des processus de dépouillement observés, les chiffres des protocoles ne concordent pas",
indiquent par ailleurs dans un communiqué les observateurs de l'UE qui ont assisté à 74 opérations de décompte.
Le président sortant Filipe Nyusi ne pouvant se représenter, le candidat désigné par le Frelimo Daniel Chapo, 47 ans, paraît programmé pour lui succéder et devenir le premier chef de cet Etat lusophone né après l'indépendance.
"Il y a un manque notable de crédibilité dans la fiabilité des listes électorales",
estime aussi Laura Ballarin, avant d'ajouter que
"dans plusieurs provinces, elles reflétaient un nombre d'électeurs supérieur à la population totale en âge de voter selon le recensement national".
Le nombre d'électeurs inscrits est de 104% comparé à la population adulte estimée, d'après le communiqué de la mission de l'UE.
Le chiffre officiel de plus de 17 millions d'inscrits, sur une population totale, et jeune, de 33 millions, n'est pas crédible, jugeait en amont de l'élection Domingos Do Rosario, professeur de sciences politiques à Maputo.
"(Cela) représente une augmentation de 30 % par rapport aux élections de 2019, dans un contexte où les projections de l'Institut national de la statistique (INE) indiquaient une croissance de la population adulte de 17 %",
le rejoignent les observateurs de l'UE dans leur communiqué.
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