L'Amérique est suspendue en ce début de semaine à la possible inculpation pénale, voire l'arrestation très symbolique à New York, de l'ancien président Donald Trump pour une affaire de paiement avant sa victoire en novembre 2016 à une actrice de films pour adultes avec qui il aurait eu une liaison.
En soutien, une trentaine de jeunes trumpistes se sont rassemblés dans le froid lundi soir devant le palais de justice de Manhattan. Avec davantage de journalistes et de policiers, qui ont disposé des barrières, tout comme devant la Trump Tower de la 5e Avenue.
"Guerre civile 2.0"
L'affaire de l'actrice Stormy Daniels est juridiquement complexe.
La justice new-yorkaise cherche à déterminer si Trump est coupable de fausses déclarations, une infraction, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé 130.000 dollars à cette femme, de son vrai nom Stephanie Clifford, dans les semaines précédant l'élection de novembre 2016.
Dans quel but ? Pour qu'elle taise une supposée relation extraconjugale du milliardaire dix ans plus tôt, selon l'accusation.
L'affaire s'accélère
L'enquête en tout cas s'est accélérée la semaine dernière.
Michael Cohen, ancien avocat et désormais ennemi de Trump, ayant payé Stormy Daniels en 2016, a témoigné la semaine dernière devant un grand jury, un panel de citoyens aux larges pouvoirs d'enquête et chargé d'entériner une mise en examen. L'actrice a, à tout le moins, coopéré avec les procureurs et ce même grand jury.
Selon l'ancien procureur Renato Mariotti, même en cas d'inculpation, il est probable que Donald Trump, qui habite à Palm Beach, en Floride, et où tout était calme lundi, se rende volontairement au tribunal de Manhattan.
Il y serait très symboliquement placé quelques instants en état d'arrestation, photographié, et ses empreintes digitales seraient relevées.
Il pourrait même éventuellement être menotté quelques minutes.
La principale crainte des autorités serait une répétition du chaos de l'assaut du Capitole à Washington le 6 janvier 2021, lorsque Donald Trump, battu dans les urnes, avait appelé ses partisans à contester les résultats.
Dimanche, des caciques républicains ont prudemment défendu Trump, notamment son ancien vice-président Mike Pence.