L'UE doit d'urgence faire baisser les prix de l'énergie et alléger les réglementations face au "risque réel de désindustrialisation", a réclamé lundi le patronat européen, alors que Bruxelles s'apprête à dévoiler de nouvelles propositions pour améliorer la compétitivité du Vieux continent.
De nombreuses sociétés sont en train de délocaliser partiellement ou totalement leur production hors d'Europe, affirme l'organisation qui regroupe les fédérations d'employeurs de 35 pays, dont le Medef en France et le BDA en Allemagne.
La Commission européenne doit dévoiler dans les prochains jours une proposition de réforme du marché européen de l'électricité ainsi que des textes pour accélérer les procédures de nouvelles implantations dans les technologies vertes en Europe et mieux garantir l'approvisionnement en matières premières critiques.
L'exécutif européen a déjà adopté jeudi un texte facilitant les aides d'État en faveur des entreprises pendant trois ans dans les secteurs contribuant à réduire les émissions de CO2, afin de répondre aux subventions massives distribuées aux Etats-Unis et en Chine.
La baisse des taxes sur l'énergie et la réduction des demandes redondantes en matière de reporting social et environnemental figurent en tête d'un paquet de 11 propositions concrètes formulées par BusinessEurope dans un document publié lundi.
Le chimiste BASF a annoncé en février la fermeture de plusieurs unités de production en Allemagne, invoquant un manque de compétitivité lié aux prix du gaz.
Quelques jours plus tôt, le constructeur automobile Ford avait annoncé 3.800 suppressions de postes en Europe d'ici 2025.