Un précédent bilan faisait état de 35 morts et 230 blessés. Mais un responsable provincial avait prévenu que le nombre de victimes dans la province de Nangarhar allait augmenter, un nouveau drame dans ce pays très affecté par les changements climatiques.
L'électricité n'était toujours pas totalement rétablie mardi dans la grande ville de Jalalabad, capitale de la province de Nangarhar, voisine du Pakistan. Un porte-parole du ministère de la Santé a expliqué que des organisations humanitaires internationales se coordonnaient pour venir en aide aux blessés et empêcher la propagation d'épidémies dans la région sinistrée.
Dans le village de Charbagh Safa, dans le district de Surkh Rod, de nombreux habitants avaient été transportés à l'hôpital ou évacués après la destruction de leur habitation, a constaté un journaliste de l'AFP. Quasiment toutes les maisons ont vu leur toiture emportée et leurs murs s'effondrer. Les rares habitations encore debout étaient lézardées de fissures et menaçaient de s'écrouler.
Dans cette zone, les arbres ont été déracinés ou n'ont plus aucune feuille, les récoltes ont été détruites par les pluies ou par les tempêtes. Des panneaux solaires ou d'autres équipements ont été retrouvés des kilomètres plus loin. Des habitants enterraient leurs animaux morts loin des maisons, afin d'éviter les risques de propagation de maladies. Nazar Aab, un habitant du même village de Charbagh Safa, a déclaré:
Personne n'est venu distribuer de l'aide.
L'Afghanistan a enregistré ces derniers mois des crues catastrophiques, qui ont notamment fait à la mi-mai au moins 66 morts dans la province de Faryab (nord) et 55 dans celle Ghor (ouest). La province de Baghlan (nord) avait connu le 10 mai des crues subites extrêmement dévastatrices ayant fait au moins 300 morts et de très nombreux disparus, ainsi que des dégâts matériels considérables. L'Afghanistan avait connu un printemps anormalement pluvieux, après un hiver exceptionnellement sec. Ce pays figure parmi les plus pauvres du monde, les habitations y sont souvent bâties avec des matériaux de piètre qualité ou en terre battue, et les secours y souffrent d'un cruel manque de moyens financiers.