Contrebande d'armes à Gaza: L'Égypte rejette les accusations de Netanyahu

La rédaction
17:563/09/2024, mardi
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Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, à Tel Aviv, le 14 août 2024.
Crédit Photo : AA / AA
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, à Tel Aviv, le 14 août 2024.

L'Égypte a rejeté mardi les accusations du Premier ministre israélien Netanyahu concernant la contrebande d'armes vers le Hamas, les qualifiant de tentative d'entrave aux efforts de médiation pour un cessez-le-feu à Gaza.

Dans un communiqué, le ministère égyptien des Affaires étrangères a qualifié les accusations de Netanyahu de tentative visant à entraver les efforts de médiation pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un échange de prisonniers.


Lundi, Netanyahu a réitéré son refus de se retirer du corridor de Philadelphie, une zone démilitarisée le long de la frontière égyptienne avec Gaza. Le Premier ministre israélien a affirmé que le corridor était une
"bouée de sauvetage"
pour le réarmement du Hamas.

Le Caire a accusé Netanyahu de
"tenter d'impliquer l'Égypte pour détourner l'opinion publique israélienne et d'obstruer un cessez-le-feu et un échange d'otages, ainsi que de gêner les efforts de médiation de l'Égypte, du Qatar et des États-Unis".

Il a tenu le gouvernement israélien responsable des conséquences de ces déclarations
"qui exacerbent la situation et visent à justifier des politiques agressives et incendiaires, conduisant à une escalade supplémentaire dans la région".

L'Égypte a réitéré son engagement
"à poursuivre son rôle historique de leader dans le processus de paix dans la région afin de maintenir la paix et la sécurité régionales et d'assurer la stabilité pour tous les peuples de la région".

L'Égypte rejette toute présence militaire israélienne le long du corridor de Philadelphie et du passage de Rafah, dans le sud de Gaza.

Depuis des mois, l'Égypte, le Qatar et les États-Unis tentent de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas pour garantir un échange de prisonniers, un cessez-le-feu et permettre l'entrée d'aide humanitaire à Gaza.


Mais les efforts de médiation sont au point mort en raison du refus de Netanyahu de répondre aux demandes du Hamas pour mettre fin à la guerre.


Israël a poursuivi son offensive brutale sur la bande de Gaza à la suite d'une attaque du Hamas le 7 octobre dernier, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat.


L'assaut a fait plus de 40 800 morts palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et près de 94 300 blessés, selon les autorités sanitaires locales.


Un blocus en cours de Gaza a entraîné de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, laissant une grande partie de la région en ruines.


Israël fait face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de justice, qui a ordonné l'arrêt des opérations militaires dans la ville méridionale de Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient trouvé refuge avant l'invasion de la zone le 6 mai.


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