CEDEAO: après le Mali et le Burkina, le Niger notifie officiellement son retrait

19:3830/01/2024, Salı
MAJ: 30/01/2024, Salı
AFP
Le chef de la transition militaire au Niger, chef de l'État, le Général Abdourahman Tchiani, saluant la foule lors de la visite de son homologue togolais Faure Gnassingbé, Président de la République togolaise, le 9 Décembre 2023.
Le chef de la transition militaire au Niger, chef de l'État, le Général Abdourahman Tchiani, saluant la foule lors de la visite de son homologue togolais Faure Gnassingbé, Président de la République togolaise, le 9 Décembre 2023.

Dans la foulée du Mali et du Burkina Faso, les autorités nigériennes ont annoncé mardi avoir officiellement notifié la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) du retrait de leur pays de l'organisation.

Les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger avaient annoncé dimanche le retrait
"sans délai"
de la Cedeao, un nouvel acte de rupture aux conséquences potentiellement lourdes pour l'économie et la stabilité politique de la région.

Le ministère des Affaires étrangères du Niger a transmis à la Cedeao une note qui formalise le retrait du pays de l'organisation ouest-africaine, selon une source officielle.

Le contenu de cette
"note verbale"
jointe à un courrier envoyé à la Cedeao n'a pas été dévoilé par les autorités nigériennes.

Cette notification fait démarrer le délai d'un an avant que le retrait ne prenne effet, période pendant laquelle les pays membres qui décident de partir restent tenus par leurs obligations, selon les textes de l'organisation.


Le Mali et le Burkina Faso avaient déjà indiqué lundi avoir envoyé une
"notification formelle"
à l'organisation.


La décision de ces trois pays, où des coups d'Etat ont renversé les présidents élus, marque le point d'orgue de la dégradation des relations avec la Cedeao qui s'est employée en vain à obtenir le retour le plus rapide possible de civils au pouvoir.


L'organisation a suspendu les pays de ses instances et imposé de lourdes sanctions au Mali et au Niger, toujours en vigueur pour ce dernier, et est allée jusqu'à menacer de recourir à la force pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger après le coup d'État du 26 juillet.

La Cedeao a dit vouloir
"une solution négociée à l'impasse politique"
tandis que l'Union africaine a de son côté exprimé mardi son
"profond regret"
après cette décision.

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