Promis au plus bel avenir à l'âge de 17 ans, quand Chelsea est venu le chiper au centre de formation de Lens, au grand déplaisir des "Sang et Or", Kakuta s'est un peu perdu en route en suite, connaissant dix clubs en dix ans au fil de prêts et transferts, jusqu'au Hebei China Fortune (2016-2017).
Pour la sélection aussi le chemin a été long. En 2011, Claude Le Roy, alors sélectionneur, le convoque une première fois, mais le joueur décline, espérant encore jouer pour l'équipe de France, après plus de 30 sélections chez les différentes catégories de Bleuets, et le titre U19 de 2010 avec Antoine Griezmann, Alexandre Lacazette et Bakambu, où il signe deux buts, dont un en demi-finale contre la Croatie (2-1).
Le natif de Lille honore sa première cape en 2017 contre le Kenya, où il marque sur coup franc (défaite 2-1). Il en est à 19 sélections (3 buts) et tentera de décrocher un quart pour sa 20e.
Si Kakuta rayonne en Côte d'Ivoire, la CAN de Cédric Bakambu, 32 ans, n'est pas encore éclatante, à l'image de sa saison, puisqu'il est essentiellement remplaçant à Galatasaray. Après un penalty envoyé sur le poteau contre le Maroc (1-1), il a commencé sur le banc le troisième match contre la Tanzanie (0-0), relayé par Fiston Mayele.
Critiqué pour cet échec des 11 m, il a été défendu sur les réseaux sociaux par le rappeur Rohff, originaire de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne, France) comme lui.
Le buteur formé à Sochaux a aussi réussi une passe décisive pour Yoane Wissa au premier match contre la Zambie (1-1).
Malgré ce banc contre la Tanzanie, Bakambu (50 sélections, 16 buts) reste un des patrons du groupe. Il avait été missionné officieusement pour convaincre Kakuta, Arthur Masuaku ou Giannelli Imbula de rejoindre les Léopards.
Lui qui avait marqué trois buts à l'Euro U19, dont un aussi contre les Croates, s'est décidé plus tôt que Kakuta, en 2015.
Inconsolable après le barrage mondial perdu contre le Maroc (1-1/4-1), il a posé les objectifs avant la compétition.