Le gouvernement camerounais, à travers le Conseil national de la Communication (CNC), a lancé ce lundi à Yaoundé des concertations avec la société civile et les médias pour l'éradication du discours de haine du tribalisme, du repli identitaire et de la violence dans l'espace public pouvant fragiliser l'unité nationale.
Selon le CNC, ce déferlement de haine en constante évolution dans la société camerounaise trouve son terrain de prédilection dans les médias.
Le ministre a déclaré que le contexte social actuel au Cameroun est fragilisé avec les crises dans les régions de l'Extrême Nord où sévit le groupe terroriste Boko Haram et les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, ravagées par la crise anglophone. Il a fait remarqué:
La propagation du discours de haine est plus accrue en période électorale pour diviser les Camerounais.
Au cours des échanges, le CNC a cité en exemple le sociologue Claude Abé, enseignant et leader d'opinion, qui a récemment été rappelé à l'ordre par l'Université catholique d'Afrique centrale (Ucac) et par la Commission nationale des droits de l'homme du Cameroun (CDHC), pour avoir appelé chacun à rentrer chez soi.
Enfin, le gouvernement camerounais qui se défend de vouloir porter atteinte à la liberté d'expression, rappelle avoir pris des engagements multilatéraux notamment à travers le pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté en 1966 par l'Assemblée générale des Nations unies pour la liberté d'expression, la protection de la dignité humaine.
Il indique également qu'il est partie prenante au plan d'action de Rabat adopté en 2012 permettant d'identifier les discours de haine, l'intolérance, la stigmatisation et la discrimination sur la base de la nationalité, de l'origine ethnique, de la religion ou des opinions.