Le président américain doit arriver jeudi en fin de journée à Ottawa et être reçu avec son épouse Jill Biden à la résidence du Premier ministre canadien Justin Trudeau.
Le président donnera ensuite une conférence de presse commune avec M. Trudeau, avant un dîner de gala.
Il est d'usage qu'un président américain réserve au Canada son premier voyage après l'investiture. Mais pandémie oblige, Joe Biden s'était contenté en février 2021 d'une "visite" virtuelle.
Ce déplacement en chair et en os marque la cordialité retrouvée entre les deux pays après la présidence de Donald Trump, qui entretenait une relation notoirement difficile avec Justin Trudeau, faite d'accrochages à répétition sur les questions commerciales.
Cette fois, le ton sera tout autre mais le Canada, comme beaucoup d'alliés des Etats-Unis, observe avec une certaine inquiétude la politique économique de Joe Biden.
Cela fait craindre aux industriels étrangers d'importantes pertes de débouchés.
Un autre sujet épineux pourrait être celui de la défense.
La Maison Blanche appelle à moderniser cette alliance de surveillance et de défense aérienne, mobilisée récemment pour suivre un ballon chinois qui survolait le territoire américain dans un but d'espionnage selon Washington, ce que Pékin dément.
Mais Ottawa est encore loin de consacrer 2% de son produit intérieur brut (PIB) à ses dépenses militaires, le seuil fixé pour les pays membres de l'Otan.
En 2022, le Canada a dépensé l'équivalent de 1,33% du PIB pour son armée, et prévoit de passer à 1,59% en 2026-2027.
L'immigration sera aussi au menu des discussions.
Le Canada voit arriver des milliers de personnes venues d'Haïti, du Venezuela et de Colombie en provenance des Etats-Unis, qui traversent à pied la frontière en contournant les points d'entrée officiels.
Cette immigration irrégulière, qui passe notamment par une voie d'accès de fortune appelée le "chemin Roxham", est une nouveauté pour un pays difficilement accessible en raison de sa situation géographique.
Le sujet n'est en revanche pas du tout nouveau pour Joe Biden, qui est attaqué sans relâche par la droite sur le sujet de l'immigration, face à de très nombreuses arrivées à la frontière avec le Mexique.
C'est un défi partagé.
Les deux dirigeants devraient enfin parler de la situation en Haïti, en proie à une violence extrême doublée d'une crise sanitaire.