Le couple royal devait à l'origine se rendre en premier lieu en France, avant l'Allemagne, mais ce voyage a dû être annulé en raison des troubles sociaux liés à la réforme des retraites dans le pays.
A Berlin, le quartier du Bundestag et les alentours de la Porte de Brandebourg, dont la célèbre avenue Unter den Linden, sont pavoisés avec le drapeau britannique pour le souverain et la reine consort attendus en début d'après-midi.
Une poignée de curieux déambulaient déjà en début de matinée sur les lieux où le couple sera accueilli par le chef de l'Etat Frank-Walter Steinmeier et son épouse.
Jusqu'à 1.100 policiers sont mobilisés, des renforts d'autres régions ont été réquisitionnés ainsi que 20 chiens renifleurs d'explosifs. Plusieurs axes seront fermés à la circulation dans le centre de Berlin.
C'est la première fois qu'un invité d'Etat recevra les honneurs militaires au pied de l'emblématique Porte de Brandebourg, qui fut aussi un symbole de la partition de la ville pendant trois décennies.
La cérémonie doit débuter vers 15h (13h00 GMT) et il n'y aura pas de place pour tout le monde. Seuls 1.500 spectateurs pourront être accueillis dans la zone dédiée.
Le roi se rendra ensuite au palais présidentiel où un banquet aura lieu dans le cadre de la visite qui se veut une occasion solennelle de célébrer la relation d'amitié entre les deux pays.
La visite à Berlin se poursuivra jeudi. Le roi doit notamment s'entretenir avec le chancelier Olaf Scholz, se promener avec la maire de la ville sur un marché, prononcer un discours à la chambre des députés allemands et rencontrer des réfugiés ukrainiens.
Le voyage en Allemagne du couple royal s'achèvera vendredi par un déplacement à Hambourg, métropole portuaire et deuxième ville du pays.
Le dernier déplacement d'Elisabeth II en Allemagne en 2015, du temps d'Angela Merkel, avait déclenché un vif enthousiasme dans le pays.
Sa visite la plus marquante remonte à 1965, dans un Berlin partagé par le mur. Elle est perçue comme le moment qui a scellé la réconciliation entre les deux pays après la Deuxième Guerre mondiale.
Son fils devrait s'attendre lui aussi à un accueil chaleureux: il connaît bien le pays où il s'est rendu plus de 40 fois, selon l'ambassade britannique à Berlin.
Il avait aussi rappelé les racines allemandes des Windsor, évoquant notamment la mémoire de son arrière-arrière-arrière grand-père Albert de Saxe-Cobourg-Ghota, époux allemand de la reine Victoria.