- 23.11.2024, samedi
- 10:35
L'hôpital turc à Sidon, au Liban, commence à soigner les blessés alors que les frappes israéliennes perturbent les soins de santé dans le pays.
Au Liban, où les bombardements israéliens intenses ont mis huit hôpitaux hors service, les malades et les blessés ont commencé à recevoir des soins à l'hôpital turc récemment agrandi dans la ville méridionale de Sidon.
Construit avec l'aide turque après la guerre Israël-Liban de 2006, l'établissement a été conçu pour traiter les brûlures et autres blessures liées aux accidents. Bien qu'achevé en 2010, des travaux sont toujours en cours pour l'équiper pleinement pour les opérations.
Le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad, a déclaré à Anadolu que l'ouverture partielle de l'hôpital turc intervient à un moment critique, les attaques israéliennes ayant perturbé les soins de santé et ciblé les travailleurs médicaux à travers le Liban.
"Dans ces conditions difficiles, où les attaques israéliennes ciblent le secteur de la santé et son personnel dans diverses régions, l'ouverture d'une section de l'hôpital turc revêt une grande importance"
, a indiqué Abiad.
Le ministre a expliqué que la décision d'ouvrir une nouvelle structure médicale alors que d'autres étaient fermées était une étape nécessaire pour garantir que les soins de santé restent accessibles pour les Libanais. De plus, il a déclaré:
Lorsque l'ennemi désactive un hôpital, il est de notre devoir d'en rouvrir un autre.
Abiad a exclu la réouverture des hôpitaux fermés dans les
"zones dangereuses",
comme ceux des villes du sud de Mais, Al-Jabal, Bint Jbeil et Marjayoun, près de la frontière sud, qui sont fréquemment ciblées par les frappes israéliennes. Ensuite, il a ajouté:
La manière la plus rapide de rouvrir ces hôpitaux est par un cessez-le-feu permanent, que le Liban et de nombreuses autres nations exigent.
"Un cadeau d'Ankara au Liban"
"Un cadeau d'Ankara au Liban"
L'ouverture de l'hôpital turc a été retardée en raison de différends entre le gouvernement municipal de Sidon et le ministère de la Santé, a indiqué Abdul Rahman Bizri, un député et membre de la commission de la Santé du Parlement.
"L'hôpital turc, destiné à offrir de nouveaux services en réponse aux dommages causés par les attaques israéliennes de 2006, est un cadeau d'Ankara au Liban"
, a déclaré Bizri.
Après la gigantesque explosion du port de Beyrouth en 2020, qui a fait plus de 200 morts, la Turquie a accepté d'exploiter l'établissement, offrant initialement des soins ambulatoires pour les patients atteints de cancer et de santé générale.
Avec le soutien récent du ministère libanais de la Santé, le député a précisé que l'hôpital serait bientôt en mesure de réaliser des opérations chirurgicales et de traiter les brûlures grâce à l'assistance d'organisations internationales.
Exprimant sa gratitude envers Ankara, il a précisé que le gouvernement turc avait initialement couvert plus de 20 millions de dollars des coûts de construction et avait contribué à hauteur de 2 millions de dollars pour soutenir les opérations.
Plus tôt, Abiad avait annoncé qu'une unité de brûlures serait ouverte à l'hôpital turc pour aider à traiter les blessés alors qu'Israël poursuit son assaut sur le pays.
"Cet hôpital sera la référence du Liban pour le traitement des brûlures"
, a déclaré Abiad lors d'une conférence de presse à Beyrouth.
Depuis le début des opérations terrestres israéliennes au Liban début octobre, environ 900 nouvelles victimes ont été admises dans les hôpitaux, soit une augmentation de 1,5 fois par rapport au mois de septembre, ont ajouté les autorités sanitaires.
Les tensions régionales se sont intensifiées en raison de l'agression brutale d'Israël sur Gaza, qui a fait plus de 43 400 morts, principalement des femmes et des enfants, à la suite d'une attaque du Hamas l'année dernière.
Alors que le conflit s'étendait au Liban avec des frappes israéliennes meurtrières à travers le pays, plus de 3 000 personnes ont été tuées et près de 13 500 blessées dans les attaques israéliennes depuis l'année dernière, selon les autorités sanitaires libanaises.
Malgré les avertissements internationaux sur le fait que la région du Moyen-Orient est au bord de la guerre régionale en raison des attaques incessantes d'Israël contre Gaza et le Liban, Tel Aviv a élargi le conflit le 1er octobre en lançant une offensive terrestre dans le sud du Liban.
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