Le géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC a publié jeudi un bénéfice net en hausse de 36% au deuxième trimestre sur un an, porté par la demande mondiale pour les composants servant aux technologies de l'intelligence artificielle.
Le groupe a dégagé un bénéfice net de 247,8 milliards de dollars taïwanais (7,6 milliards de dollars) sur la période avril-juin 2024, contre 181,8 milliards de dollars taïwanais (5,6 milliards de dollars) à la même période de l'an dernier.
Taiwan Semiconductor Manufacturing Company, qui compte parmi ses clients Apple et Nvidia, contrôle plus de la moitié de la production mondiale de semi-conducteurs, utilisés dans tous les domaines, des smartphones aux missiles en passant par les voitures.
Après le succès fulgurant de ChatGPT, TSMC est aujourd'hui à l'avant-garde de la révolution de l'IA générative, produisant les puces les plus avancées au monde, nécessaires pour alimenter les produits fabriqués par des entreprises de la Silicon Valley telles que Nvidia et AMD.
Début juillet, le groupe coté à la fois à Taïwan et à New York, a brièvement franchi la barre des mille milliards de dollars de capitalisation boursière, détrônant Tesla comme le septième géant technologique mondial en termes de valorisation.
Ces dernières années, Pékin a intensifié les pressions militaires et politiques sur Taïwan.
Le cours en Bourse de plusieurs grandes entreprises du secteur de l'IA, dont TSMC, a chuté mercredi après des informations de médias selon lesquelles les États-Unis envisageaient d'imposer de nouvelles restrictions sur les exportations de puces vers la Chine.
Pour dissiper les inquiétudes des investisseurs et des clients, TSMC a lancé de nouvelles usines à l'étranger, dont trois prévues aux États-Unis et une au Japon qui a été mise en service cette année, dans une stratégie de diversification géographique.