"Nole" avait demandé une dérogation spéciale aux autorités locales ces dernières semaines. "Si elle m'est refusée, je me retirerai d'Indian Wells bien sûr, avant le tirage au sort", avait-il assuré.
Il a dû s'y résoudre. Et si les autorités n'ont pas communiqué publiquement leur réponse à sa requête, la raison de l'absence forcée du co-recordman du nombre de Grands Chelems remportés (22, comme Rafael Nadal), ne fait guère de mystère.
Ces derniers jours, de nombreuses voix s'étaient fait entendre pour plaider son cas. "Ce serait une honte à mes yeux s'il n'était pas autorisé à venir" aux Etats-Unis, avait notamment déclaré Tommy Haas, le directeur du tournoi d'Indian Wells.
Djokovic ne bénéficiera donc d'aucun traitement de faveur de la part de Washington, qui n'autorise pas l'entrée dans le pays aux voyageurs internationaux non vaccinés. Et l'agence américaine chargée de la sécurité dans les transports (TSA) a récemment indiqué que cette mesure ne changerait pas avant au moins la mi-avril.
Âgé de 35 ans, le Serbe est certainement le sportif le plus célèbre à refuser de se faire vacciner contre le Covid-19.
Cela lui a causé quelques gros soucis, au-delà même de l'impossibilité de participer à des tournois, puisqu'il avait été expulsé d'Australie peu avant l'édition 2022 du Majeur à Melbourne, au terme d'un feuilleton judiciaire.
Les mois suivants, il n'avait pas été autorisé à venir aux Etats-Unis pour défendre ses chances à Indian Wells, au printemps, et à l'US Open à l'automne. Tant et si bien que la dernière fois qu'il a joué un match sur le sol américain, c'était à Flushing Meadows en 2021, battu en finale par le Russe Daniil Medvedev qui le priva d'un Grand Chelem calendaire.
Mais en champion, peut-être le plus grand que le tennis ait jamais produit, le Serbe s'est relevé de ces déboires et empêchements, en remportant Wimbledon l'an passé et surtout en revenant par la grande porte à l'Open d'Australie en janvier, pour s'y adjuger son 22e Majeur.
Sa frustration de ne pouvoir prétendre cette année à un sixième titre à Indian Wells doit être d'autant plus grande, qu'il effectue un des meilleurs débuts de saison de sa carrière, fort d'un autre titre obtenu à Adelaïde, avant de concéder sa première défaite en 2023, cette semaine, en demi-finale du tournoi de Dubaï, face à Daniil Medvedev.
Djokovic devra donc encore prendre son mal en patience, avant de frapper des balles aux Etats-Unis. Vraisemblablement cet été pour la tournée sur dur qui aura pour point d'orgue l'US Open.