La France de Kylian Mbappé s'est fait renverser mardi par la furia et la vista de l'Espagne (2-1), attraction de l'Euro 2024 attendue en favorite de la finale, dimanche, contre l'Angleterre ou les Pays-Bas.
L'équipe de Didier Deschamps ne disputera pas une quatrième finale en cinq tournois consécutifs, la faute à une "Roja" au jeu brillant et aux nerfs solides.
Tout a pourtant bien commencé à Munich pour les Bleus, lancés sur une tête de Randal Kolo Muani (12e, 0-1). Mais leur adversaire a repris les commandes sur une merveille de Lamine Yamal (21e) puis une frappe de Dani Olmo (25e) contrée par Jules Koundé.
Leur défense, fermée à double tour jusqu'ici, a volé en éclats en l'espace de quatre minutes et cette porosité a mis fin à leurs espoirs de finale, et de titre, trois ans après l'élimination précoce en huitièmes.
Au coup d'envoi, Deschamps avait choisi de laisser sur le banc son créateur fétiche, Antoine Griezmann, en méforme persistante depuis le début du tournoi.
Le joueur de l'Atlético Madrid a été remplacé numériquement par Ousmane Dembélé, aligné sur le côté droit de l'attaque avec Kylian Mbappé à gauche et Kolo Muani au centre.
Les trois attaquants ont tous participé à l'ouverture du score: ballon décalé à gauche par Dembélé, centre parfait de Mbappé et tête de Kolo Muani.
Le premier but marqué par les Bleus dans le jeu, après des "contre-son-camp" et un pénalty, a été vite enterré sous les coups de boutoir rapprochés de l'Espagne.
Quelques minutes plus tard, Dani Olmo a remis le couvert d'une frappe croisée du droit, repoussée dans ses propres filets par Koundé.
L'Espagne fait chuter les vice-champions du monde français après avoir décroché le scalp de l'Allemagne, le pays hôte, en quarts de finale (2-1 a.p.), ce qui situe son niveau et ses ambitions.
L'armada guidée par Luis de la Fuente connaîtra l'identité de son adversaire en finale, dimanche à Berlin, à l'issue de l'autre demi-finale disputée mercredi (21h00) à Dortmund entre l'Angleterre de Harry Kane et les Pays-Bas de Virgil van Dijk.
La sélection des "Three Lions" s'est tenue bien éloignée pour l'heure des immenses attentes placées en elle au royaume du football, sevré de titres depuis la Coupe du monde remportée en 1966 à domicile.
Son équipe a réalisé un premier tour sans éclat avant de connaître les frissons de l'élimination contre la Slovaquie (2-1 ap) et la Suisse (1-1, 5-3 tab).
Pour rejouer une finale, trois ans après celle perdue contre l'Italie aux tirs au but à Wembley, il faudra se débarrasser de Néerlandais en confiance, portés par la vague orange de leurs nombreux supporters.
Sur le terrain, il y aura des retrouvailles et de belles batailles, comme celle entre Kyle Walker et Cody Gakpo, ou celle entre Bukayo Saka et Nathan Aké. Cela promet.