Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol rencontrera la semaine prochaine au Japon le Premier ministre nippon Fumio Kishida, a annoncé son cabinet jeudi, au moment où les deux pays tentent d'apaiser les tensions héritées de la colonisation japonaise.
Cette visite, prévue les 16 et 17 mars, intervient après la présentation par Séoul d'un plan d'indemnisation de Sud-Coréens victimes de travail forcé durant l'occupation japonaise (1910-1945), qui n'implique pas de participation financière directe de Tokyo ou des entreprises nippones concernées.
Le contentieux hérité de la colonisation japonaise continue cependant de diviser Séoul et Tokyo, deux alliés de Washington qui font face aux menaces de la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire.
La péninsule de Corée a été sous la loi coloniale nippone pendant 35 ans, au cours desquels environ 780.000 Coréens ont été réduits au travail forcé, selon des données de Séoul. Des dizaines de milliers de femmes ont, elles, été utilisées comme des esclaves sexuelles.
Le Japon estime que ce contentieux a été réglé en 1965, quand les relations bilatérales ont été normalisées, notamment via un paquet de 800 millions de dollars de prêts et d'aide financière accordé par Tokyo à Séoul.
Le plan de compensation de la Corée du Sud, salué par son voisin et par Washington, a suscité l'indignation de nombreux Sud-Coréens, dont ceux qui ont été forcés de travailler pour des entreprises nippones pendant la Seconde Guerre mondiale.