Tunisie: Retour volontaire de 2 500 migrants subsahariens irréguliers dans leurs pays

09:2212/05/2024, dimanche
MAJ: 12/05/2024, dimanche
AA
Des migrants d'Afrique subsaharienne se rassemblant autour d'un feu dans un camp à Jebeniana, dans le gouvernorat de Sfax, en Tunisie, le 24 avril 2024. Après que le président Kais Saied a déclaré dans un discours l'année dernière que les "hordes de migrants illégaux" représentaient une menace démographique pour la Tunisie, des violences anti-migrants ont éclaté et des centaines d'Africains subsahariens ont été chassés de leur travail et de leur maison.
Crédit Photo : FETHI BELAID / AFP
Des migrants d'Afrique subsaharienne se rassemblant autour d'un feu dans un camp à Jebeniana, dans le gouvernorat de Sfax, en Tunisie, le 24 avril 2024. Après que le président Kais Saied a déclaré dans un discours l'année dernière que les "hordes de migrants illégaux" représentaient une menace démographique pour la Tunisie, des violences anti-migrants ont éclaté et des centaines d'Africains subsahariens ont été chassés de leur travail et de leur maison.

- Depuis le début de cette année, selon un communiqué publié par la Direction générale de la Garde nationale

Les autorités tunisiennes ont annoncé, samedi, le retour d'environ 2 500 migrants irréguliers originaires d'Afrique subsaharienne dans leurs pays dans le cadre d'un
"retour volontaire"
depuis le début de cette année.

C'est ce qu'indique un communiqué publié par la Direction générale de la Garde nationale.


"Depuis le début de l'année (en cours), environ 2 500 migrants subsahariens sont rentrés dans leurs pays, dans le cadre du retour volontaire des migrants originaire d'Afrique subsaharienne se trouvant en Tunisie de manière irrégulière",
a annoncé la Direction générale de la Garde nationale.

Cela survient après que
"de nombreux migrants irréguliers d'Afrique subsaharienne se sont adressés à plusieurs quartiers généraux de sécurité (sécurité et Garde nationale) pour demander la possibilité d'examiner et d'intervenir en leur nom auprès des organisations concernées par l'immigration"
dans le pays dans le but de retourner volontairement vers leurs pays d'origine, selon le communiqué.

La Tunisie a connu une hausse remarquable du rythme de la migration irrégulière vers l'Europe, en particulier vers les côtes italiennes, en raison des répercussions des crises économiques et politiques dans le pays et dans d'autres pays africains, notamment d'Afrique subsaharienne.

La Direction générale de la Garde nationale a déclaré qu'
"après coordination avec les représentations diplomatiques des pays de nombreux migrants, un plan stratégique spécial a été élaboré pour leur retour dans leurs pays d'origine."

Le dernier vol était un vol de la compagnie tunisienne Tunisair à destination d'un pays africain (que la Direction générale de la Garde nationale n'a pas précisé) avec à son bord 166 migrants irréguliers", selon le même communiqué.


Le communiqué précise que
"le processus de retour volontaire est coordonné à travers trois aspects, le premier étant l'accueil par les unités de sécurité et l'enregistrement des personnes qui le souhaitent, le deuxième étant le contact avec l'Organisation internationale pour les migrations afin de faciliter les préparatifs du retour. Le troisième aspect porte sur la coordination avec la police des frontières et les étrangers pour ajuster les horaires des vols."

Lundi, le président Kais Saied, lors d'une réunion du Conseil national de sécurité, a réaffirmé que son pays
"ne sera pas une terre d'installation de ces (migrants irréguliers), et s'efforce de ne pas être un point de passage pour eux,"
soulignant que les pays du nord de la Méditerranée doivent assumer leurs responsabilités.

En septembre 2023, la Commission européenne a annoncé l'attribution d'une aide d'un montant de 127 millions d'euros à la Tunisie, qui s'inscrit dans le cadre du protocole d'accord signé entre les deux parties, dont une partie vise à réduire l'afflux de migrants irréguliers.


À lire également :





#Afrique sub-saharienne
#Migrants africains
#Tunisie
#migration
#retour volontaire