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Thaïlande: huit mois de prison pour des graffitis contre la loi de lèse-majesté

Un jeune homme thaïlandais a été condamné à huit mois de prison pour des graffitis contestataires sur un mur de l'enceinte fortifiée du palais royal de Bangkok, a indiqué jeudi son avocat à l'AFP.

11:59 - 4/07/2024 Perşembe
AFP
La Cour suprême de Thaïlande à Bangkok.
Crédit Photo : Lillian SUWANRUMPHA / AFP
La Cour suprême de Thaïlande à Bangkok.

Suthawee Soikham, 26 ans, a été arrêté en flagrant délit en mars 2023, après avoir tagué un symbole anarchiste et le chiffre 112 barré d'une ligne, signifiant l'opposition à la loi de lèse-majesté, sur l'un des murs extérieurs du complexe prisé des touristes qui abrite la résidence royale et le temple du Bouddha d'émeraude.


"Le tribunal l'a reconnu coupable d'avoir enfreint la loi sur les anciens monuments et le patrimoine, et l'a condamné à un an de prison ferme"
, a déclaré son avocat, qui a requis l'anonymat en raison de la sensibilité de l'affaire, le roi jouissant d'un statut de quasi-divinité intouchable en Thaïlande. Le juge a ramené la peine à huit mois d'emprisonnement parce que l'accusé a coopéré durant l'instruction, a précisé cette source.

Le même incident a conduit à l'arrestation, près d'un an après les faits, de deux journalistes thaïlandais, inculpés pour complicité, pour avoir couvert l'acte de M. Soikham, largement diffusé dans les médias nationaux.

Réformer la loi de lèse-majesté, l'une des plus sévères au monde de ce type, est l'une des revendications phares du camp pro-démocratie, mais évoquer le sujet, considéré comme tabou, fait planer le risque de poursuites judiciaires. Ce texte, qui prévoit des peines de prison allant de trois à quinze ans pour toute diffamation visant le roi et sa famille, a été détourné pour étouffer les voix contestataires à des fins politiques, ont dénoncé ces dernières années des groupes de défense des droits humains.


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