En un an, près de 5 300 personnes supplémentaires ont été incarcérées dans les prisons de France, qui souffrent d'une surpopulation chronique.
La densité atteint les 155 % en maison d'arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, et ceux condamnés à de courtes peines. Elle atteint ou dépasse les 200 % dans quatorze établissements ou quartiers.
Selon le ministère de la justice, 3 810 détenus sont contraints de dormir sur un matelas au sol contre 2 480 le 1er octobre 2023. Parmi les personnes incarcérées, 21 049 sont des prévenus, en détention dans l'attente de leur jugement définitif, rapporte Le Monde.
Au total, 95 712 personnes étaient placées sous écrou au 1er octobre, parmi lesquelles, 16 081 non détenues faisant l'objet d'un placement sous bracelet électronique ou d'un placement à l'extérieur.
La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, constate régulièrement, lors de ses visites et par les courriers qu'elle reçoit, que les personnes détenues sont confrontées à des conditions de détention indignes dont les causes sont identifiées: surpopulation carcérale, vétusté de nombreux établissements, pénurie d'activités (travail, formation, enseignement, activités sportives et socioculturelles), insuffisance des effectifs de surveillants.