Le ministère allemand de l'éducation et de la recherche aurait ouvert une enquête pour déterminer s'il y a lieu de supprimer le soutien financier accordé aux universitaires qui soutiennent les étudiants protestant contre les attaques d'Israël sur Gaza.
Un grand nombre d'universitaires allemands avaient signé une lettre ouverte en réaction aux violences policières contre les étudiants qui manifestaient en faveur de la Palestine à l'Université libre de Berlin le 7 mai.
Le ministère cherchera à savoir si les fonds alloués aux universitaires seront réduits.
Il s'agirait d'une ingérence dans la liberté académique, qui pourrait avoir des conséquences telles que le retrait du soutien financier.
Suite aux réactions, le ministère a reconnu que le message de soutien des universitaires aux étudiants relevait de la liberté d'expression, mais le sort de l'enquête reste incertain.
La déclaration n'indique pas que l'enquête a été officiellement finalisée.
Lettre ouverte des membres de la faculté
Le 7 mai, environ 150 étudiants de l'université libre de Berlin ont installé un camp de solidarité avec des tentes dans le jardin intérieur de l'université pour montrer leur soutien à la Palestine et protester contre la répression des partisans de la Palestine en Allemagne.
La police est intervenue dans la manifestation, a évacué le camp et a arrêté de nombreux partisans palestiniens.
À la suite de ces événements, de nombreux professeurs travaillant dans diverses universités du pays ont signé une lettre ouverte soutenant les étudiants qui manifestaient en solidarité avec la Palestine et demandant que les étudiants ne soient pas soumis à la violence policière.
Dans la lettre publiée en ligne, on peut lire:
Que nous soyons d'accord ou non avec les revendications concrètes du camp, nous sommes aux côtés de nos étudiants et défendons leur droit à manifester pacifiquement.
La ministre fédérale de l'éducation et de la recherche, Bettina Stark-Watzinger, a critiqué la lettre ouverte des professeurs.