Des explosions et des échanges de tirs sporadiques ont été entendus, plusieurs heures après le début de l'assaut contre l'établissement situé à proximité du palais présidentiel.
L'attaque, revendiquée par le groupe terroriste affilié à Al-Qaïda, a débuté jeudi vers 21h45 (18h45 GMT) lorsque des assaillants ont pris d'assaut l'hôtel SYL, déclenchant un déluge de balles.
Le bilan de cette attaque n'était pas encore disponible dans l'immédiat, mais des témoins ont rapporté des tirs indiscriminés à l'intérieur de l'établissement.
Hassan Nur, un témoin ayant réussi à s'échapper en escaladant un mur, a déclaré qu'il y avait un grand nombre de personnes à l'intérieur lorsque l'attaque a débuté. Cependant, le siège a été maîtrisé vendredi matin par les autorités somaliennes qui ont neutralisé tous les assaillants.
Omar Mahmood, chercheur à l'International Crisis Group, a souligné que cette attaque en pleine période de Ramadan rompt le semblant de calme qui régnait à Mogadiscio ces derniers mois suite à certaines réformes sécuritaires. Il a également noté que cette action des Shebab démontre leur capacité à demeurer actifs et résilients malgré les efforts déployés par le gouvernement pour les affaiblir.
Bien que les Shebab aient été chassés de la capitale en 2011, ils demeurent implantés dans des zones rurales du centre et du sud du pays, d'où ils lancent régulièrement des attaques contre diverses cibles.
Malgré les opérations militaires conjointes menées par les forces somaliennes, l'armée américaine et la force de l'Union africaine (Atmis), leur influence persiste, mettant en lumière les défis persistants auxquels est confronté le gouvernement somalien dans sa lutte contre le terrorisme.
Cette attaque fait écho à une série d'incidents violents impliquant les Shebab, tels que l'attaque contre l'hôtel Elite en août 2020, qui a fait plusieurs victimes civiles, et l'attaque d'un autre hôtel en juin 2023, où des civils et des policiers ont péri.
Depuis la formation des forces de sécurité somaliennes par la Türkiye, un professionnalisme accru et une efficacité notable ont été observés. Cela est particulièrement évident dans la gestion réussie du récent siège, où les forces de sécurité ont démontré leur capacité à intervenir de manière rapide et coordonnée.
La fin du siège sans incident majeur témoigne du niveau de préparation et de compétence atteint par ces forces, renforçant ainsi la confiance en leur capacité à maintenir la sécurité et la stabilité dans la région.