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L'homme politique de l'opposition russe, Boris Nadejdine.
Boris Nadejdine, seul opposant à Vladimir Poutine à s'être présenté à la présidentielle de mars en Russie, a vu jeudi sa candidature rejetée par la Commission électorale.
Ce vétéran discret de la vie politique a canalisé les espoirs des Russes opposés à la politique du Kremlin, en l'absence d'autres figures d'opposition plus connues qui sont toutes en exil ou en prison. Il a indiqué vouloir contester en justice le rejet de sa candidature, mais ses chances de succès sont quasi-nulles.
La Commission électorale, l'instance chargée d'organiser les scrutins, fidèle au Kremlin, a voté à l'unanimité le refus d'enregistrer la candidature de M. Nadejdine, âgé de 60 ans, selon une journaliste de l'AFP présente à l'audience.
Elle lui reproche des irrégularités dans la collecte des 100.000 signatures d'électeurs le soutenant, nécessaires pour pouvoir se présenter à la présidentielle.
Participer à l'élection présidentielle de 2024 est la décision politique la plus importante de ma vie. Je ne reviens pas sur mes intentions.
"Je ferai appel de la décision de la Commission électorale auprès de la Cour suprême",
a déclaré l'opposant quelques instants avant le verdict.
Et en cas de refus de la Cour suprême, il a promis de saisir la Cour constitutionnelle, la plus haute instance juridique du pays.
"Nous créerons un mouvement, nous avons déjà un parti!"
, a poursuivi M. Nadejdine, avant de lancer:
Tôt ou tard, je deviendrai président de la Fédération de Russie.
Arrêter le "cauchemar" en Ukraine
Même dans le cas peu probable d'une participation à la présidentielle, M. Nadejdine ne se fait guère d'illusions sur ses chances de succès face à Vladimir Poutine. Il avait néanmoins dit à l'AFP fin janvier espérer que le scrutin présidentiel puisse marquer le
de l'ère Poutine.
Jeudi devant la Commission M. Nadejdine a clamé:
Des dizaines de millions de personnes allaient voter pour moi. Je suis en deuxième position derrière Poutine!
M. Peskov a martelé jeudi aux journalistes que la Commission électorale avait repéré
"un grand nombre d'erreurs dans les signatures"
de M. Nadejdine
Et d'assurer:
Il s'agit d'un critère important qui n'a pas été respecté.
"La Commission suit clairement les règles établies pour les candidats"
, a-t-il encore affirmé.
Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 2000, vise un nouveau mandat de six ans à la présidentielle de mars. Fort d'une réforme constitutionnelle adoptée en 2020, il peut se maintenir au Kremlin jusqu'en 2036, l'année de ses 84 ans.
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