France: le site d'extrême droite "Réseau libre" appelle à tuer des élus de gauche et un avocat

12:0711/07/2024, الخميس
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Créé en 2015, Réseau libre est un site xénophobe hébergé en Russie et lié à un militant d'extrême droite qui est impliqué dans des activités de harcèlement en ligne et qui a été accusé d'avoir planifié des attentats contre la communauté musulmane.
Crédit Photo : tookapic / Pixabay
Créé en 2015, Réseau libre est un site xénophobe hébergé en Russie et lié à un militant d'extrême droite qui est impliqué dans des activités de harcèlement en ligne et qui a été accusé d'avoir planifié des attentats contre la communauté musulmane.

Le site d'extrême droite "Réseau libre" a publié un texte appelant à tuer quatre élus de gauche à savoir; Manuel Bompard, Alexis Corbière, Rachel Keke et Ian Brossat, ainsi que l'avocat Yassine Bouzrou, connu pour avoir défendu des familles de victimes de violences policières, rapporte ce mercredi un quotidien français.

Le même blog conspirationniste avait appelé la semaine dernière à
"éliminer"
97 avocats, essentiellement des barreaux de Paris et de Caen, signataires d'une tribune contre le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), intitulée "Avocats, nous nous constituons en brigade du droit contre le Rassemblement national".


"A envoyer dans un fossé ou dans un stade, ces avocats déclarent déjà ne pas respecter le verdict des urnes en cas de victoire du RN"
, était-il écrit sur le site d'ultra droite.

Créé en 2015, Réseau libre est un site xénophobe hébergé en Russie et lié à un militant d'extrême droite que la France n'a pas réussi à faire extrader, souligne le quotidien. Il est impliqué dans des activités de harcèlement en ligne et a été accusé d'avoir planifié des attentats contre la communauté musulmane.

Dans un article signé Léon et publié lundi 8 juillet, il est écrit que les résultats des législatives laissent deux options:
"Soit on prend acte et on décide de laisser faire en se contentant de se protéger avec les siens, soit on décide de mettre au pas ce troupeau de connards avec les seules méthodes restantes et que je vous laisse imaginer".
La seconde option
"impose des attaques générales non ciblées".

L'auteur du billet écrit qu'il aurait un
"immense plaisir"
à voir des terroristes commettre de nouveau une attaque similaire à celle du Bataclan pour punir les Français favorables à l'immigration.

"Se protéger et protéger les siens MAIS tout en attaquant régulièrement non pas des cibles au hasard parmi les 95 % de connards, mais des cibles qui assument leur statut d'ennemi",
propose Léon, parmi lesquelles
"des avocats, journalistes, associatifs et politicards de second ordre".

Pour ce faire, Léon suggère cinq noms de cibles en révélant leurs adresses présumées. Il s'agit de quatre élus de gauche: le député insoumis Manuel Bompard, le député Alexis Corbière (ex-LFI), l'ancienne députée LFI Rachel Keke (battue lors du scrutin dimanche), le sénateur communiste Ian Brossat et l'avocat Yassine Bouzrou, qui a défendu les familles de Nahel Merzouk et Adama Traoré, mais aussi l'artiste russe Piotr Pavlenski à l'origine de la diffusion de photos privées de Benjamin Griveaux.


Au moins trois des cinq personnes ciblées par Réseau libre indiquent qu'elles vont saisir la justice.

Selon Libération, Ian Brossat a écrit:


Je prends la menace au sérieux et je vais porter plainte.

Manuel Bompard affirme qu'il a signalé le site à la plateforme de lutte contre la haine en ligne "Pharos" et qu'il a fait un signalement au procureur. L'avocat Yassine Bouzrou a indiqué également avoir saisi la justice. France 3 Ile-de-France rapporte, pour sa part, que Rachel Keke a déposé plainte mardi.


Depuis mardi 9 juillet, Réseau Libre a limité l'accès à ses articles, qui ne sont plus accessibles.


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