Photo prise le samedi 10 février 2024 à Kinshasa en RD Congo, lors des manifestations contre les missions diplomatiques, montrant de la fumée et des voitures bloquées près du QG de la mission de l'ONU au Congo, MONUSCO.
Les manifestants ont accusé la communauté internationale d'
"indifférence"
face à la crise sécuritaire et humanitaire dans l'est de la RDC.
Le gouvernement a condamné les actes de violence et a appelé la population à rester calme dans une déclaration suite à une réunion de sécurité d'urgence convoquée par le ministre de l'Intérieur Peter Kazadi.
"Le Président de la République (Félix Tshisekedi) souligne que même si nous comprenons certaines des frustrations de nos compatriotes face à ce qui se passe dans l'est du pays, les actions des manifestants violent plusieurs dispositions du droit international"
, indique la déclaration.
Annonçant des enquêtes, le gouvernement a déclaré avoir renforcé la sécurité des missions diplomatiques dans le pays.
Le samedi, Bintou Keita, chef de la MONUSCO, a vivement condamné les attaques contre le personnel de l'ONU, soulignant que
"plusieurs véhicules"
avaient été incendiés lors des manifestations.
Elle a exhorté les autorités judiciaires congolaises à ouvrir des enquêtes en vue de poursuivre les auteurs.
La MONUSCO, déployée dans l'est de la RDC depuis 1999, doit entamer son retrait progressif de la région en avril.
Des milliers de personnes dans les deux provinces orientales les plus touchées par les conflits du Nord-Kivu et de l'Ituri vivent dans des camps.
Une série de manifestations ont éclaté en RDC contre la force de maintien de la paix de l'ONU, que les gens accusent de ne pas avoir réussi à endiguer la violence des multiples groupes armés.
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