Huit hommes ont fait acte de candidature à la présidentielle mauritanienne du 29 juin avant le délai fixé, dont le sortant Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, mais aussi son prédécesseur Mohamed Ould Abdel Aziz, pourtant donné hors course précédemment, selon un suivi opéré.
Les candidats avaient jusqu'à mercredi minuit (jeudi 00H00 GMT) pour se déclarer.
Mais M. Aziz a créé la surprise en se rendant au Conseil constitutionnel dans la nuit peu avant l'échéance et sous forte escorte pour déposer son dossier. La cour d'appel avait annoncé peu auparavant autoriser son déplacement à cette fin.
Des dizaines de supporters ont chanté ses louanges, mais ses gardes l'ont empêché de s'exprimer.
Le Conseil constitutionnel a jusqu'au 29 mai pour publier la liste des candidats.
Des postulants, dont M. Aziz, ont dénoncé le système de parrainage en vigueur comme favorisant la majorité présidentielle.
M. Aziz a été condamné en décembre 2023 à cinq ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Il se défend d'avoir abusé de son pouvoir pour amasser une fortune et a toujours crié au complot.
Avec son successeur, qui brigue un second mandat et part favori, il fait partie des huit hommes qui ont déposé un dossier de candidature, selon un décompte opéré à partir des candidatures déposées.
La Mauritanie, vaste pays charnière entre l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne d'environ 4,5 millions d'habitants, a connu une succession de coups d'État de 1978 à 2008, avant que l'élection de 2019 ne marque la première transition entre deux présidents élus.
Alors que le terroriste se propageait ailleurs au Sahel, le pays n'a plus connu d'attaque depuis 2011.