Stéphane Volant, président de l'exploitant Dakar Mobilité, a assuré que le Bus Rapid Transit (BRT) n'avait pas d'équivalent en Afrique, avec ses bus propulsés à l'électricité et circulant sur des voies réservées dans une agglomération affligée par des embouteillages devenus presque permanents.
Je ne pensais pas que j'arriverais à Petersen (dans le centre) aussi tôt.
Le parc automobile augmente au rythme annuel de 10%. Le volume des déplacements devrait avoir doublé dans 20 ans, dit le Cetud.
Le BRT s'inscrit dans une stratégie de développement du transport de masse promue par l'ancienne présidence. Le Sénégal a inauguré fin 2021 un train rapide (TER) couvrant 36 km entre le centre de Dakar et la ville nouvelle de Diamniadio. Le train a changé la vie de nombreux banlieusards.
Celle-ci sera progressive, pour atteindre à terme 300 000 passagers par jour entre Guédiawaye et le centre de la capitale, sur 18 km de voies et un itinéraire parcouru quotidiennement par une multitude de Sénégalais.
Seules 14 des 25 stations sont desservies pour l'instant. Les installations du BRT ont subi de sévères dommages lors des troubles politiques des dernières années. M. Volanta assure:
A titre de comparaison, le TER, c'est 50 000 voyageurs au quotidien. Le BRT va remplacer des dizaines de milliers de voitures chaque jour. Ça va participer au décongestionnement de la ville de façon spectaculaire.
Le projet est chiffré à 420 milliards de francs CFA (640 millions d'euros) et soutenu financièrement par la Banque mondiale, la Banque européenne d'investissement et le Fonds vert pour le climat de l'ONU.
Les promoteurs promettent un gain de 60 000 tonnes de CO2 par an, alors que la circulation est l'une des principales causes de pollution de l'agglomération.