- 23.11.2024, samedi
- 16:17
Un militaire chinois utilisant des jumelles sur un navire chinois lors des exercices militaires "Joint Sword-2024B" menés par la Chine autour de Taïwan, le 14 octobre 2024.
L'armée chinoise a déclaré lundi avoir achevé ses manoeuvres militaires d’encerclement de Taïwan, lancées le jour même pour adresser un "avertissement" aux forces "séparatistes" de l'île.
Ces exercices, baptisés Joint Sword-2024B, ont mobilisé des avions de chasse, des bombardiers, des destroyers et le porte-avions Liaoning, selon un communiqué officiel.
La Chine considère Taïwan comme l'une de ses provinces, qu’elle souhaite réunifier pacifiquement, bien qu’elle n’ait jamais exclu l’usage de la force. Ces manœuvres ont visé à tester
"les capacités d’opérations conjointes"
de ses troupes, selon l'armée chinoise.
Record d'avions
Record d'avions
Au cours de ces exercices, Taïwan a détecté un nombre record de 125 avions chinois près de l’île. Un haut responsable du ministère taïwanais de la Défense a qualifié ce chiffre de
"record pour une seule journée"
.
Les États-Unis, allié historique de Taïwan, ont dénoncé ces opérations comme étant
"injustifiées"
. Washington reconnaît Pékin depuis 1979, mais continue de fournir des armes à Taïwan, notamment dans un contexte de montée des tensions avec la Chine.
Réactions taïwanaises
Réactions taïwanaises
Le président taïwanais Lai Ching-te a affirmé que Taïwan continuerait de
"protéger sa sécurité nationale"
et de
"défendre son système démocratique"
. Cependant, Pékin a répliqué que
"l'indépendance taïwanaise et la paix dans le détroit de Taïwan sont incompatibles
".
De son côté, le ministère taïwanais de la Défense a dénoncé les manœuvres comme un comportement
"irrationnel et provocateur"
. Des îles proches des côtes chinoises, comme Kinmen et Penghu, ont été placées en
"alerte renforcée"
. En parallèle, un ressortissant chinois a été arrêté à Kinmen après une possible
"intrusion"
, selon les autorités taïwanaises.
Tensions historiques
Tensions historiques
Les relations entre Pékin et Taipei se sont détériorées depuis l’arrivée au pouvoir de Tsai Ing-wen en 2016, puis de Lai Ching-te en 2024. La Chine accuse régulièrement les autorités taïwanaises de vouloir creuser la séparation entre l'île et le continent, renforçant son activité militaire autour du territoire.
Les différends entre la Chine et Taïwan remontent à la guerre civile chinoise qui a vu les nationalistes de Tchang Kaï-chek se réfugier sur l'île après leur défaite face aux forces communistes de Mao Tsé-toung en 1949.
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