"Il n'y aura pas de retrait de la Finul" du Sud du Liban, assure Pedro Sánchez

La rédaction
15:1914/10/2024, Monday
AFP
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez.
Crédit Photo : OSCAR DEL POZO / AFP
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a assuré lundi qu'il n'y aurait pas de retrait des troupes de l'ONU déployées au Liban (Finul), en critiquant son homologue israélien Benjamin Netanyahu, qui a appelé à les mettre "à l'abri immédiatement".

"Nous condamnons, et nous continuerons à condamner avec la plus grande fermeté, la déclaration faite hier par le Premier ministre Netanyahu"
, a assuré le chef du gouvernement espagnol lors d'un forum organisé par le groupe de médias Prisa.

En référence à la disposition ayant permis le déploiement de Casques bleus au Liban, il a ajouté:


Il n'y aura pas de retrait de la Finul, parce que notre engagement en faveur de la légalité internationale, dans les termes établis par la résolution 1701, a plus de sens aujourd'hui que jamais.

Dimanche, Benjamin Netanyahu a appelé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les Casques bleus de la Finul
"à l'abri immédiatement"
, lors d'un discours en anglais.
"Votre refus d'évacuer les soldats de la Finul en fait des otages du Hezbollah. Cela les met en danger"
, a-t-il insisté.

Ces propos ont été tenus alors qu'au moins cinq Casques bleus ont été blessés ces derniers jours en marge des combats entre l'armée israélienne et le Hezbollah dans le Sud du Liban. Ces attaques ont été fermement condamnées par l'ONU, qui a évoqué de possibles
"crimes de guerre". 

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), établie en mars 1978 par le Conseil de Sécurité, comprend au total 10.000 soldats, dont 650 Espagnols, déployés le long de la frontière entre Israël et le Liban. Elle est dirigée depuis début 2022 par un général espagnol, Aroldo Lázaro.


Pedro Sánchez, qui multiplie les critiques contre Israël depuis le début du
"génocide"
dans la bande de Gaza voilà un an, a par ailleurs de nouveau appelé lors de son intervention la communauté internationale à
"suspendre immédiatement les livraisons d'armes à Israël".

"Sans armes, il ne peut y avoir de guerre",
a insisté le dirigeant socialiste, qui souhaite, en outre, que la Commission européenne mette un terme à son
"accord d'association avec le gouvernement israélien, s'il est établi, comme tout le suggère, que les droits de l'homme sont violés".

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