Gaza: 10 jours d'agression israélienne et de crise humanitaire

La rédaction
13:4814/10/2024, Pazartesi
AA
Vue aérienne de la destruction du camp de réfugiés de Jabalia suite aux attaques israéliennes dans la Bande de Gaza.
Crédit Photo : AA / Archive
Vue aérienne de la destruction du camp de réfugiés de Jabalia suite aux attaques israéliennes dans la Bande de Gaza.

Pour la dixième journée consécutive, l'armée israélienne a poursuivi, lundi, sa progression terrestre sur le camp Jabalia, au nord de Gaza. Ce mouvement se déroule sur fond d'un strict blocus empêchant l'arrivée d'eau, de nourriture et de carburant.

Le 6 octobre 2023, l'armée israélienne a annoncé le lancement d'une attaque terrestre dans le nord de Gaza, prétendant vouloir empêcher
"le Hamas de reprendre position dans la région"
. Cependant, des Palestiniens affirment qu'Israël cherche à occuper la région et à déporter ses habitants.

Deux Palestiniens ont été tués et un autre blessé lors de bombardements israéliens ciblant des civils à Jabalia, selon une source médicale qui s'est confiée à Anadolu. Par ailleurs, trois enfants déplacés ont été blessés par des fragments d'ogives à l'école Aboulhassan, dans le camp de Jabalia, avant d'être transférés à l'hôpital "Kamel Adouan" pour y recevoir des soins.


Une attaque par drone israélien sur un rassemblement de civils a également causé des morts et des blessés près de "Barakat Abu Rached", dans le camp de Jabalia, selon des témoins oculaires.
"L'armée israélienne poursuivait ses frappes d'artillerie sur le camp et le village de Jabalia, ainsi que sur les villages de Beit Lahia et Beit Hanoun"
, affirment les témoins.

Le bruit des explosions et la destruction des habitations ne s'arrêtent pas.

La destruction s'est intensifiée dans les camps de Jabalia et Beit Lahia, où des dizaines de maisons ont été démolies, provoquant un nuage de fumée épais dans la région. Des drones israéliens ont également tiré sur la rue Al-Jalaa et dans le quartier d'Al-Saftawi, au nord de la ville de Gaza, d'après une source locale ayant parlé à un correspondant d'Anadolu.


Le correspondant d'Anadolu a rapporté:
"Depuis 10 jours, l'armée israélienne maintient un état de siège et continue de bombarder le nord de la bande de Gaza, empêchant l'entrée de nourriture, d'eau et de carburant, aggravant ainsi la crise humanitaire"
. Il a ajouté:
"Le blocus israélien sur la ville de Gaza et le nord de la bande de Gaza a remis la famine sur le devant de la scène et créé des conditions très difficiles, avec une grave pénurie de nourriture, de soins médicaux, de carburant, de biens et d'eau"
.

D'après des témoins oculaires,
"l'armée israélienne a construit des digues de terre pour empêcher les Palestiniens de se déplacer vers la ville voisine de Gaza, les poussant à fuir par une seule issue, celle de l'avenue Salah Al-Din, dans le but de vider le nord de la bande de Gaza de ses habitants"
.

"Les cadavres étaient éparpillés sur la voie publique et sous les décombres des maisons détruites, car les ambulances et les équipes de protection civile ne pouvaient pas les atteindre"
, a-t-il ajouté.

Depuis le 7 octobre 2023, 42 227 Palestiniens, dont 17 000 enfants et 11 378 femmes, ont été tués et 98 464 personnes blessées lors des attaques israéliennes soutenues par les États-Unis contre Gaza.

Alors qu'il pourrait encore y avoir des milliers de morts sous les décombres, les infrastructures civiles, notamment les hôpitaux et les établissements d'enseignement où les gens s'abritent, sont également ciblées.


Tel-Aviv continue ses massacres, ignorant les résolutions du Conseil de sécurité appelant à y mettre fin, ainsi que les arrêts de la Cour de Justice (CIJ) internationale exigeant des mesures pour prévenir le génocide et améliorer les conditions humanitaires catastrophiques.


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