Afrique du Sud: le nouveau gouvernement de coalition investi

15:403/07/2024, Wednesday
MAJ: 3/07/2024, Wednesday
AFP
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa (G) sourit tandis que le ministre sud-africain de l'Agriculture John Steenhuisen (C) serre la main du vice-président sud-africain Paul Mashatile (D) lors de la séance du Parlement sud-africain pour la prestation de serment des ministres, le 3 juillet 2024, au Cap. Le nouveau gouvernement d'unité de l'Afrique du Sud, dirigé par le président Cyril Ramaphosa, a prêté serment mercredi. Il s'agit du premier gouvernement de ce type dans le pays après 30 ans de règne de l'ANC.
Crédit Photo : RODGER BOSCH / AFP
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa (G) sourit tandis que le ministre sud-africain de l'Agriculture John Steenhuisen (C) serre la main du vice-président sud-africain Paul Mashatile (D) lors de la séance du Parlement sud-africain pour la prestation de serment des ministres, le 3 juillet 2024, au Cap. Le nouveau gouvernement d'unité de l'Afrique du Sud, dirigé par le président Cyril Ramaphosa, a prêté serment mercredi. Il s'agit du premier gouvernement de ce type dans le pays après 30 ans de règne de l'ANC.

Les 32 ministres du nouveau gouvernement sud-africain, nommés par le président Cyril Ramaphosa, contraint de former une coalition après un revers cinglant de son parti, l'ANC, aux législatives, sont investis mercredi au Cap.

Le vice-président sortant, Paul Mashatile, reconduit, a été le premier à prêter serment devant le président de la Cour constitutionnelle lors d'une cérémonie retransmise à la télévision, qui a démarré à la mi-journée.


M. Ramaphosa a ensuite commencé à égrener la longue liste des 32 ministres, dont une quinzaine de femmes, et 43 ministres délégués. Chacun d'entre eux devra ensuite prêter serment en levant la main droite.


Pour la première fois depuis la fin de l'apartheid, le Congrès national africain (ANC), qui a régné seul pendant trente ans, a été contraint de partager le pouvoir.

Le juge en chef sud-africain Raymond Zondo (à gauche) prête serment à Angie Motshegka en tant que ministre de la Défense, lors d'une séance du Parlement sud-africain, le 3 juillet 2024, au Cap. Le nouveau gouvernement d'unité de l'Afrique du Sud, dirigé par le président Cyril Ramaphosa, a prêté serment mercredi. Il s'agit du premier gouvernement de ce type dans le pays après 30 ans de règne de l'ANC.

Obtenant seulement 40 % des voix aux législatives, le parti historique a perdu sa majorité absolue au Parlement, sanctionné dans les urnes dans un climat socio-économique morose.


Six ministères sont désormais aux mains de l'Alliance démocratique (DA, centre libéral), qui était jusqu'ici le premier parti d'opposition très critique vis-à-vis de l'ANC notamment pour son incapacité à relever l'économie et à contenir la corruption.

Le parti a notamment obtenu l'Environnement, l'Intérieur et les Travaux publics. Son chef, John Steenhuisen, 48 ans, a été nommé ministre de l'Agriculture.


Six autres ministères ont été répartis entre cinq petits partis.

L'ANC conserve vingt postes dont les Finances, l'Énergie, les Affaires étrangères, la Défense, le Commerce ou encore les Transports.


La composition inédite du nouveau gouvernement, annoncée par M. Ramaphosa dimanche, déplaçant le curseur politique vers le centre-droit, est le résultat d'un mois d'âpres négociations entre l'ANC et la DA.


Cyril Ramaphosa, 71 ans, réélu pour un second mandat de cinq ans, a dû jongler entre les demandes émanant de son propre parti et celles de ses nouveaux alliés, et s'est notamment attiré des critiques pour avoir renoncé à sa promesse de réduire la taille du gouvernement.

Dans l'opposition, les Combattants pour la liberté économique (EFF, gauche radicale) ont notamment dénoncé un
"cabinet élargi et gonflé, qui laisse présager une pression accrue sur les contribuables".

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