France: série de plaintes après des menaces de mort visant des journalistes

11:0617/07/2024, Çarşamba
AFP
Les syndicats de journalistes, ainsi que les Fédérations internationale (FIJ) et européenne (FEJ) des journalistes ont demandé "que ces faits ne restent pas impunis".
Crédit Photo : vloveland / Pixabay
Les syndicats de journalistes, ainsi que les Fédérations internationale (FIJ) et européenne (FEJ) des journalistes ont demandé "que ces faits ne restent pas impunis".

Des dizaines de plaintes ont été déposées par des journalistes et associations en France, auprès de la procureure de Paris, après des menaces de mort proférées sur le site d'ultradroite "Réseau Libre", hébergé en Russie, a-t-on appris mardi des plaignants.

Quelque 180 journalistes, élus et syndicalistes ont signé en octobre une tribune dans le quotidien L'Humanité, proche du Parti communiste, demandant au gouvernement de
"protéger, dans tous les médias, le libre exercice de leur mission",
à l'occasion d'Etats généraux de l'information.

Peu après, "Réseau Libre" publiait
"la liste des candidats à la balle dans la nuque",
contenant les noms des signataires. 

Ces menaces ont refait surface ces derniers jours, avec un appel sur le même site à
"éliminer"
des avocats auteurs d'une tribune contre le parti d'extrême droite Rassemblement national entre les deux tours des élections législatives anticipées. Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur ces menaces.

Concernant les 180 signataires de la tribune dans L'Humanité, une quarantaine de plaintes ont déjà été déposées et une trentaine devaient l'être cette semaine, selon un communiqué commun des syndicats SNJ,CGT, CFDT et FO.


Ces syndicats de journalistes, ainsi que les Fédérations internationale (FIJ) et européenne (FEJ) des journalistes ont demandé
"que ces faits ne restent pas impunis"
. Et de dénoncer:

Ces brutes de pacotille contribuent à hystériser le débat public, bien cachées derrière un ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières a également déposé plainte, comme plusieurs collectifs et réseaux de professionnels de l’information, dont Forbidden Stories. 


"Réseau libre" est hébergé en Russie,
"rendant de facto impossible toute coopération judiciaire pour identifier l’auteur des faits"
, déplore RSF dans un communiqué, qui appelle
"les autorités françaises à agir vite et à redoubler d'efforts pour protéger les cibles".

Le groupe public France Médias Monde, qui regroupe notamment la chaîne de télévision d'information internationale en continu France 24 et Radio France internationale (RFI), dont des journalistes ont été visés, a indiqué avoir mobilisé
"ses directions juridique, de la sûreté éditoriale et les cellules de lutte contre la désinformation".     

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