Médecins sans frontières: les Etats-Unis sont "complices du massacre" à Gaza

13:069/12/2023, samedi
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Des personnes en deuil se tiennent près des corps enveloppés de membres de leur famille tués par des frappes israéliennes, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023.
Crédit Photo : AFP /
Des personnes en deuil se tiennent près des corps enveloppés de membres de leur famille tués par des frappes israéliennes, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 décembre 2023.

Avril Benoit, directrice exécutive de Médecins sans frontières aux Etats-Unis, a déclaré que l'utilisation de Washington de son veto contre un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur un cessez-le-feu à Gaza le rend "complice du massacre" dans l'enclave palestinienne.

C'est ce qu'indique un communiqué de l'organisation publié vendredi soir sur son site Internet et consulté par Anadolu.


"Alors que les bombes continuent de tomber sur les civils palestiniens et de provoquer des destructions généralisées, les États-Unis ont une fois de plus utilisé leur pouvoir pour faire obstacle à la tentative du Conseil de sécurité de l'ONU d'exiger un cessez-le-feu à Gaza"
, a rapporté Benoit.

En mettant son veto à la résolution, les États-Unis sont les seuls à voter contre l'humanité, ce qui les rend complices du massacre de Gaza.

Benoit a souligné que
"le veto américain contredit fortement les valeurs que (Washington) prétend défendre".

C'est la deuxième fois que Washington utilise son veto contre un projet de résolution du Conseil de sécurité sur Gaza, comme il l'avait utilisé pour la première fois en novembre dernier contre un projet de résolution du Conseil soumis par le Brésil, exigeant une trêve humanitaire dans l'enclave.


La résolution a reçu 12 voix pour, une contre, tandis que la Russie et le Royaume-Uni se sont abstenus de voter.

Vendredi soir, le Conseil de sécurité a tenu une session d'urgence pour voter sur un projet de résolution présenté par les Émirats arabes unis et à laquelle ont participé plus de 80 pays, dont la Türkiye.


Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas pu adopter le projet de résolution en raison du veto américain
.

Le projet de résolution appelle à un cessez-le-feu immédiat pour des raisons humanitaires et réitère son appel à toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international, notamment en ce qui concerne la protection des civils.


Il a également appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les
"otages"
et à la garantie de l'accès humanitaire.

"En continuant à fournir une couverture diplomatique aux atrocités en cours à Gaza, les États-Unis signalent que le droit humanitaire international peut être appliqué de manière sélective et que la vie de certaines personnes est moins importante que celle des autres"
, a expliqué Benoit.

Elle a souligné qu'
"Israël poursuit ses attaques aveugles contre les civils et les installations civiles, imposant un siège qui équivaut à une punition collective pour tous les habitants de Gaza, les forçant à des déplacements massifs et les privant d'accès à d'importants soins médicaux et à l'aide humanitaire".

Les États-Unis continuent de fournir un soutien politique et financier à Israël, qui poursuit ses opérations militaires malgré les lourdes pertes civiles à Gaza.

"Pour que les travailleurs humanitaires puissent répondre aux besoins massifs, nous avons besoin d'un cessez-le-feu maintenant"
, a-t-elle martelé.

Au moins 17 487 Palestiniens ont été tués et plus de 46 480 autres ont été blessés lors d'attaques aériennes et terrestres incessantes contre l'enclave depuis le 7 octobre à la suite d'une attaque transfrontalière du Hamas.

Le bilan israélien des morts dans l'attaque du Hamas s'élève à 1 200, selon les chiffres officiels.


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