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La Commission européenne a proposé mercredi de faciliter la suspension des régimes d'exemption de visas dont bénéficient une soixantaine de pays tiers, notamment en cas d'afflux migratoire.
Dans le cadre d'un régime d'exemption, les ressortissants de pays tiers peuvent entrer dans l'espace Schengen pour des séjours de trois mois sans avoir besoin d'un visa.
La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson a déclaré:
L'année dernière, nous avons reçu environ 150.000 demandes d'asile émanant de citoyens originaires de pays exemptés de visas.
"Ce n'est pas à cela que le régime d'exemption de visa devait servir"
, a-t-elle estimé lors d'une conférence de presse.
Actuellement, le mécanisme de suspension peut déjà s'appliquer en cas d'augmentation d'arrivées irrégulières en provenance de ces pays, mais la Commission prévoit une nouvelle procédure d'urgence pour accélérer la réaction.
L'exécutif européen propose aussi d'élargir les motifs de suspension, pour viser les pays qui
"vendent à bas prix des passeports et titres de citoyenneté à des personnes qui représentent des risques pour la sécurité de l'Union européenne"
, a indiqué Johansson.
Un certain nombre de pays tiers dispensés de l'obligation de visa font l'objet d'une surveillance étroite de l'UE en raison de tels programmes de
"citoyenneté par investissement"
(ou
), comme l'Albanie, la Macédoine du Nord, le Monténégro, ainsi que le Vanuatu et certains pays des Caraïbes.
La Commission veut aussi faciliter la suspension du régime d'exemption pour les pays dont la politique de visa n'est pas alignée sur celle de l'UE, et qui deviennent des
pour une immigration irrégulière vers l'Union.
Cette proposition de révision de la réglementation sera désormais examinée par les États membres et le Parlement européen.
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