Les chefs d'État africains posant pour une photo de groupe avant la cérémonie d'ouverture de la 37e session ordinaire de la Conférence de l'Union africaine (UA) au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 17 février 2024.
L'Union africaine (UA) a exprimé, samedi, sa vive inquiétude après la suspension des partis et associations à caractère politique par les autorités de la transition du Mali, qu'elle estime "de nature à entraver la mise en œuvre d'un processus de transition inclusive dans le pays.''
L'UA appelle, en outre, les autorités maliennes de transition à reconsidérer ladite décision et à travailler à une feuille de route visant à achever le processus de transition en cours.
C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public par le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat.
Le haut responsable de l'UA a exprimé sa vive inquiétude à la suite de la publication le 10 avril 2024 par les autorités maliennes de transition du décret portant suspension de toutes les activités des partis politiques et des associations citoyennes au Mali.
"Le président de la Commission souligne avec force le droit à la participation citoyenne, religieuse et politique, comme droit fondamental et appelle les autorités de transition à reconsidérer ladite décision et à travailler à une feuille de route visant à achever le processus de transition en cours",
lit-on dans le communiqué.
En outre, Moussa Faki Mahamat réaffirme le soutien continu de l'Union africaine
"au peuple malien et réitère la volonté de l'Organisation de travailler avec les autorités de transition et toutes les parties prenantes maliennes au rétablissement de l'ordre constitutionnel, dans les délais prescrits, en vue de promouvoir une paix, une stabilité et un développement durables au Mali".
Pour rappel, les autorités de la transition du Mali, ont décidé, mercredi de suspendre jusqu'à nouvel ordre les activités des partis et associations à caractère politique sur toute l'étendue du territoire évoquant des
"raisons politique et sécuritaire".
"Cette mesure participe substantiellement à créer les conditions pré-requises devant être réalisées pour mener des activités majeures de la Transition, en particulier le Dialogue inter-malien pour la Paix et la Réconciliation nationale initié par le colonel Assimi Goïta, président de la Transition",
avait souligné le ministre de l'Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga.
La durée de la transition au Mali a été fixée à 24 mois, selon une annonce faite le 6 juin 2022 par Abdoulaye Maiga.
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