- 27.11.2024, mercredi
- 16:37
Les Tanzaniens votent pour élire leurs représentants locaux, le 27 novembre 2024.
Les Tanzaniens votent mercredi pour élire leurs représentants locaux dans un scrutin considéré comme un baromètre avant la présidentielle et les législatives de 2025, et un test démocratique dans un contexte de répression politique accrue ces derniers mois.
Environ 31 millions d'électeurs ont commencé à voter à 08h00 locales (05h00 GMT) pour désigner plus de 80.000 élus des villes, villages et quartiers de ce pays d'Afrique de l'Est.
"On patiente avant de pouvoir faire ce qu'on a décidé"
, a déclaré Mohamed Kheri, faisant la queue devant un bureau de vote du district de Mkuranga, dans le sud de la capitale économique Dar es Salaam.
Il s'agit des premières élections depuis l'accession au pouvoir de Samia Suluhu Hassan, qui a succédé en tant que vice-présidente à John Magufuli, décédé soudainement en mars 2021.
La dirigeante avait montré des signes d'ouverture à son arrivée au pouvoir, autorisant notamment la publication de médias interdits par son autoritaire prédécesseur. Mais l'opposition l'accuse ces derniers mois de revenir aux pratiques autoritaires de ce dernier (arrestations, enlèvements...) à l'approche des échéances électorales.
L'opposition, qui avait boycotté le précédent scrutin de 2019, a dénoncé la disqualification
"injuste"
de nombreux candidats.
Le président du principal parti d'opposition Chadema, Freeman Mbowe, a affirmé que sa formation n'avait pu se présenter que pour un tiers des sièges, tandis que le parti Chama Cha Mapinduzi (CCM), au pouvoir depuis l'indépendance en 1961, a présenté des candidats sur l'ensemble du territoire.
M. Mbowe a été brièvement arrêté vendredi soir avec d'autres responsables de Chadema, dans l'ouest du pays, après que la police a dispersé un de ses rassemblements.
Le parti Chadema accuse également les forces de sécurité d'être impliquées dans les disparitions de plusieurs de ses membres et dans le meurtre d'Ali Mohamed Kibao, un de ses dirigeants retrouvé mort le 7 septembre.
"Le gouvernement s'engage à veiller à ce que les élections se déroulent de manière transparente, équitable"
, a déclaré Mme Hassan mardi dans une courte vidéo diffusée sur YouTube.
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