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Les Palestiniens à Rafah souffrent de l'exiguïté de l'espace et de conditions de vie difficiles

La crise humanitaire à Rafah a atteint un point critique, l'espace où les civils peuvent se rassembler et chercher refuge devenant de plus en plus limité et encombré, a déclaré lundi le chef du bureau de l'OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU) dans le territoire palestinien occupé.

12:05 - 4/06/2024 منگل
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La crise humanitaire à Rafah a atteint un point critique, l'espace où les civils peuvent se rassembler et chercher refuge devient de plus en plus limité.
Crédit Photo : Mahmud Hams / AFP / Archive
La crise humanitaire à Rafah a atteint un point critique, l'espace où les civils peuvent se rassembler et chercher refuge devient de plus en plus limité.

Faisant part de ses observations lors d'une récente visite à Gaza, Andrea De Domenico a souligné la situation alarmante qui prévaut à Rafah et l'impact dévastateur des frappes aériennes israéliennes sur les civils.


"Les événements qui se sont déroulés à Rafah depuis le 7 mai, avec le déplacement de près d'un million de personnes qui ont trouvé refuge pendant des mois à Rafah et qui se retrouvent maintenant déplacées d'un seul coup... Il en résulte que l'espace de plus en plus étroit laissé aux civils pour se rassembler ou partir devient de plus en plus limité et de plus en plus encombré"
, a déclaré De Domenico lors d'un point de presse virtuel à l'ONU.

La population de Gaza est
"très accueillante, ce sont des hôtes formidables"
, a déclaré le responsable de l'OCHA, ajoutant que tous les hôpitaux de Rafah
"ne fonctionnent plus"
et qu'il n'y a plus que des hôpitaux de campagne.

Avec
"plus ou moins 950 000 personnes"
ayant quitté Rafah,
"l'environnement opérationnel reste extrêmement difficile"
dans la région, a déclaré le responsable onusien.

Revenant sur les déclarations de responsables israéliens, suggérant que la guerre contre Gaza se poursuivrait jusqu'à la fin de l'année, De Domenico a déclaré:


La perspective d'une guerre qui durerait jusqu'à la fin de l'année est tout simplement terrifiante à mes yeux .

"Je réfléchissais un peu à toute cette dynamique de critiques à l'égard de l'incapacité des Nations unies à fournir de l'aide humanitaire. Je l'ai vécu sur le terrain ces trois dernières semaines et j'ai pu constater à quel point il est compliqué d'opérer"
, a-t-il déclaré. Et d'ajouter:

Je pense qu'il n'y a pas d'autre endroit au monde où le système a été soumis à un tel niveau de défis et de contraintes.

Plus de 36 400 Palestiniens sont morts depuis qu'Israël a déclenché sa guerre contre Gaza il y a huit mois. La grande majorité des morts sont des femmes et des enfants, et plus de 82 600 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales. L'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, qui a précipité la guerre actuelle, aurait causé la mort de quelque 1200 israéliens, selon les autorités de Tel-Aviv.


De vastes pans de la Bande de Gaza sont aujourd'hui réduits à l'état de ruines, alors qu'Israël impose un blocus paralysant à l'enclave, privant la population de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.

Israël est poursuivi pour
"crime de génocide"
devant la Cour internationale de Justice (CIJ) qui, dans sa dernière ordonnance, a enjoint Tel-Aviv de mettre immédiatement fin à ses opérations dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens ont cherché refuge avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.

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