"Nous constatons qu'il n'y a pas eu de réciprocité de la part du régime de Kiev. Des tentatives ont été faites pour cibler nos infrastructures énergétiques", a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Selon lui, une attaque ukrainienne ayant visé dans la nuit une cible en Russie allait "à l'encontre de ces efforts communs" russo-américains.
La Russie et l'Ukraine ont toutes deux mené des frappes nocturnes.
La Russie a de facto rejeté le cessez-le-feu total de trente jours voulu par M. Trump, le Kremlin ayant affirmé que la suspension des hostilités ne concernerait que les frappes contre les sites énergétiques.
Les Etats-Unis ont pour leur part assuré que la trêve devait concerner toutes les infrastructures, ce que M. Peskov a démenti mercredi, insistant que seules "les infrastructures énergétiques" étaient couvertes par l'engagement russe.
Interrogé pour savoir pourquoi la Maison Blanche avait une autre interprétation, M. Peskov a refusé de répondre, rappelant être "le porte-parole du président russe".
Selon lui, "les présidents Poutine et Trump se comprennent bien, se font confiance et ont l'intention d'avancer pas à pas vers une normalisation des relations" bilatérales.
Un peu plus tôt, l'armée russe avait accusé l'Ukraine de vouloir faire "dérailler" l'accord conclu au téléphone la veille entre Vladimir Poutine et Donald Trump, après une frappe "délibérée" ayant visé dans la nuit un dépôt pétrolier en Russie.
"Il est évident qu'il s'agit d'une nouvelle provocation spécialement préparée par le régime de Kiev, destinée à faire dérailler les initiatives de paix du président des Etats-Unis", a dénoncé dans un communiqué le ministère russe de la Défense.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé mercredi que les Etats-Unis devaient être en charge du "contrôle" de cette trêve très limitée.
Selon Kiev, la Russie a tiré six missiles et 145 drones de combat sur l'Ukraine pendant la nuit de mardi à mercredi, tuant une personne et endommageant deux hôpitaux.
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